Jean-Luc Mélenchon à bord d’une péniche, le 17 avril 2017, à Paris. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

Porté par des vents favorables, Jean-Luc Mélenchon a tenté, lundi 17 avril, de galvaniser ses sympathisants depuis sa « péniche insoumise » sur les canaux parisiens, multipliant les attaques contre les médias et affirmant que « c’est cette semaine que tout va se jouer ».

Après l’hologramme du 5 février à Lyon et à Aubervilliers, le candidat de La France insoumise à la présidentielle a choisi la péniche pour mobiliser de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à Paris, à six jours du premier tour.

« Cette semaine, c’est là que tout va se jouer », a-t-il prédit, posté sur son vaisseau. Micro en main, M. Mélenchon a galvanisé ses soutiens aux cris de « Résistance » et « Dégagez, dégagez ». Sentant « la victoire au bout des doigts », il a néanmoins averti qu’il « manquera peut-être une poignée de voix ».

Le candidat entend confirmer sa progression dans les sondages, et faire « la démonstration de (s) on sang froid total », tout en anticipant des difficultés en fin de campagne. Se présentant comme « un type perché sur une péniche un lundi de congés », M. Mélenchon s’est adressé aux banlieusards et aux Parisiens de sortie le long des canaux. Une petite centaine de personnes l’ont accueilli à Pantin (Seine-Saint-Denis).

« I am very dangerous »

En partant de Bobigny (Seine-Saint-Denis), M. Mélenchon a tenté, comme d’autres avant lui, de s’adresser aux classes populaires : « Ce n’est pas vrai que vous n’avez le choix qu’entre dealer du shit et travailler pour Uber », a-t-il répété à trois reprises.

Très attendue à Paris, « la péniche insoumise » a été accueillie par un millier de personnes sur le canal Saint-Martin, malgré son retard de plus d’une heure. Profitant d’une éclaircie, Jean-Luc Mélenchon a repris le micro et multiplié les attaques contre les médias.

Il a notamment critiqué la couverture de son vœu d’adhésion à l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et sa supposée proximité avec le dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, décédé en 2013 : « Ah parce que vous, vous savez qu’il est mort ? », a-t-il ironisé devant la foule réunie sur le quai de Valmy, dans le Xème arrondissement. « Eh oui, je suis le risque Mélenchon : ’I am very dangerous’», a-t-il poursuivi sous les rires de ses sympathisants.

Jean-Luc Mélenchon a aussi proposé « un vaccin contre la morosité » : « La meilleure riposte, c’est l’humour ! », a-t-il martelé. « Riez-leur au nez ! » L’itinéraire de « la péniche insoumise » s’est poursuivi dans une ambiance festive, au son des trompettes et sur l’air du chant italien « Bella Ciao ». Jusqu’à la Bibliothèque François-Mitterrand, des badauds ont suivi l’embarcation, alors même que son capitaine avait quitté le navire sur le quai de Valmy.
Il doit se produire en meeting mardi à Dijon, une performance répliquée par hologramme dans six autres villes.