L’art en Afrique du Sud : une arme politique
L’art en Afrique du Sud : une arme politique
Par Roxana Azimi
Durée : 04:13
L’art contemporain africain est à l’honneur à la Fondation Louis-Vuitton du 26 avril au 28 août. « Art/Afrique : le nouvel atelier » réunit deux expositions. La première, « Les Initiés », présente pour la première fois à Paris une sélection d’œuvres de quinze artistes emblématiques de la collection d’art contemporain de l’homme d’affaire suisse Jean Pigozzi.
En 1989, l’homme d’affaire fait appel à André Magnin pour constituer sa collection d’œuvres contemporaines d’artistes vivant et travaillant en Afrique subsaharienne. La Fondation Vuitton est le premier espace français à en présenter une sélection qui comprend des œuvres de Frédéric Bruly Bouabré, du sculpteur béninois Romuald Hazoumé, du photographe malien Seydou Keïta, du peintre congolais Chéri Samba ou encore de l’artiste franco-camerounais Barthélémy Toguo.
En complément, la Fondation présente « Etre là », une collection collective consacrée à l’Afrique du Sud, l’une des scènes les plus dynamiques du continent grâce à un réseau de galeries très impliquées et révélée au monde dans les années 1990. Elle réunit seize artistes tels William Kentridge, David Goblatt, David Koloane et Sue Williamson, mais aussi des artistes nés dans les années 1980, tels Athi-Patra Ruga ou Siwani Buhlebezwe, qui, plus de vingt ans après la fin de l’apartheid, expriment les nouveaux enjeux que traverse la société sud-africaine.