Marine Le Pen a exigé – et obtenu – de TF1 le retrait d’un drapeau européen sur le plateau de l’émission « Demain, président », pour participer à l’émission, le soir du mardi 18 avril. La candidate du Front national souhaitait en effet n’apparaître qu’avec le seul drapeau français derrière elle.

« Pour accepter de participer à cette émission, Mme Le Pen, vous nous avez demandé de retirer le drapeau européen qui devait figurer derrière vous », a expliqué, en préambule de l’émission, le journaliste Gilles Bouleau. « Demain, président » est une émission au cours de laquelle les candidats à la présidentielle sont invités à présenter leurs programmes.

« Je veux être présidente de la République française, pas de la Commission européenne. Je considère que l’UE a fait beaucoup de mal à notre pays et à notre peuple en matière économique, sociale, de disparition des frontières (…), a alors répondu la dirigeante frontiste pour se justifier. Ce sera ma première mesure : rendre leurs frontières nationales aux Français. »

Un entretien « sans complaisance »

Mercredi matin, Marine Le Pen s’est de nouveau expliqué sur BFM-TV : « Je suis candidate à l’élection de la République française », appuyant alors sa déclaration sur ce dernier mot.

Du côté de TF1, on explique avoir accepté la demande de Marine Le Pen dans la mesure où le drapeau européen n’est qu’un élément du décor. Un élément qui figure toujours à côté du drapeau français lors d’émissions avec des candidats à l’élection présidentielle.

« Mais il nous a semblé essentiel de le dire clairement aux téléspectateurs et de s’appuyer sur cette demande pour engager l’entretien sur le sujet de l’Europe, ce qui a été fait, explique une porte-parole de TF1. Ces entretiens sont réalisés sans complaisance et sans conditions posées par les candidats sur le fond. »

Marine Le Pen a été la seule à formuler ce type de demande. François Asselineau, lui, s’était appuyé sur la présence du drapeau pour expliquer que sa première mesure serait le retrait de la France de l’Union européenne.

Dans un entretien au mensuel Causeur d’avril, la candidate du Front national disait sa volonté « d’interdire le drapeau européen sur les bâtiments officiels ».