« Panama Papers » : libération sous caution des avocats Mossack et Fonseca
« Panama Papers » : libération sous caution des avocats Mossack et Fonseca
Le Monde.fr avec AFP
Les deux fondateurs du cabinet d’avocats, au cœur du scandale des Panama Papers révélé en avril 2016, étaient en détention provisoire pour blanchiment d’argent.
Les deux fondateurs du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au cœur du scandale des Panama Papers, qui étaient détenus pour leurs liens présumés dans une vaste affaire de corruption au Brésil, ont été libérés sous caution par un tribunal panaméen vendredi.
Arrêtés en février pour blanchiment d’argent, Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora se sont acquittés chacun de 500 000 dollars pour être libérés dans la journée, a-t-on appris auprès de leur avocate, Guillermina McDonald. Le tribunal a estimé que les deux hommes, qui coopèrent à l’enquête, ne risquaient pas de s’enfuir. Un autre avocat du cabinet spécialisé dans les montages financiers, Edison Teano, reste placé en détention, a-t-elle ajouté.
Les noms de Mossack et Fonseca ont été révélés au grand jour en avril 2016 avec l’affaire dite des Panama Papers, quand des millions de documents volés au cabinet et transmis aux médias ont révélé l’usage à grande échelle de sociétés off-shore par de riches clients. Le Panama n’a pour le moment mis personne en examen dans cette affaire.
Scandale « Lavage express »
Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora sont en revanche poursuivis dans le cadre d’une autre affaire, le scandale « Lava Jato » (Lavage express) qui a mis au jour des pratiques massives de corruption, de surfacturation et de rétrocommissions autour du groupe pétrolier brésilien Petrobras. Les groupes de bâtiment brésiliens sont soupçonnés d’avoir distribué des centaines de millions de dollars de pots-de-vin à des responsables politiques au Brésil et dans une dizaine de pays en Amérique latine pour truquer les marchés de sous-traitance lucratifs de Petrobras.
Mossack Fonseca est soupçonné d’être « une organisation criminelle qui se chargeait de cacher des actifs et des sommes d’argent à l’origine douteuse », selon la justice. Les deux hommes s’étaient livrés en février aux autorités panaméennes.