Au Royaume-Uni, les travaillistes promettent quatre jours fériés supplémentaires s’ils étaient élus
Au Royaume-Uni, les travaillistes promettent quatre jours fériés supplémentaires s’ils étaient élus
Le Monde.fr avec AFP
Le chef de l’opposition, Jeremy Corbyn, fait cette annonce pour « célébrer l’unité » du pays, à six semaines de législatives anticipées.
Jeremy Corbyn, chef de l’opposition travailliste, en campagne à Crewe (Cheshire) samedi 22 avril. | ANDREW YATES / REUTERS
Le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a promis dimanche 23 avril d’offrir quatre jours fériés supplémentaires aux Britanniques s’il était élu premier ministre lors des législatives anticipées le 8 juin.
Pour le chef du Labour, ce cadeau électoral aurait un double objectif : permettre aux Britanniques de « passer plus de temps en famille ». Mais aussi « célébrer l’unité » d’un pays miné par les régionalismes en rendant férié les jours de saint patron des quatre nations constituantes du Royaume-Uni : Angleterre (Saint George), Ecosse (Saint Andrew), Pays de Galles (Saint David) et Irlande du Nord (Saint Patrick).
« Rarement les quatre nations constituant notre grand pays ont été plus divisées qu’aujourd’hui à cause des politiques néfastes de ce gouvernement conservateur. Là où [la première ministre] Theresa May divise, le Labour va réunir nos quatre nations », a souligné Jeremy Corbyn dans un communiqué. Depuis le vote pour le Brexit en juin 2016, les nationalistes écossais demandent un référendum pour leur indépendance, et l’Irlande du Nord s’inquiète du rétablissement d’une frontière avec son voisin du Sud.
Les travaillistes en mauvaise posture
M. Corbyn a aussi insisté sur le fait que le Royaume-Uni comptait moins de jours fériés que la plupart des autres pays du G20. Actuellement les Anglais et les Gallois bénéficient de huit jours fériés, les Ecossais de neuf et les Irlandais du Nord de dix.
Jeremy Corbyn et les travaillistes sont en très grande difficulté dans les sondages avant le scrutin anticipé du 8 juin. Dimanche, une étude ComRes pour le Sunday Mirror indique que le Labour plafonne à 25 %, alors que 50 % des Britanniques soutiennent le Parti conservateur, un niveau jamais atteint depuis janvier 1951.