Dessin représentant Francis Heaulme lors de son procès à Metz, le 25 avril. | BENOIT PEYRUCQ / AFP

« J’ai commis des meurtres, je le reconnais, mais Montigny, ce n’est pas moi. » Au premier jour de son procès, mardi 25 avril, pour le meurtre de deux enfants en Moselle en 1986, le tueur en série Francis Heaulme a de nouveau clamé son innocence.

Soupçonné d’avoir tué à coups de pierre Cyril Beining et Alexandre Beckrich, âgés de 8 ans, le « routard du crime », assis dans le box des accusés depuis le matin, s’est levé alors que l’affaire était résumée par le président. Ce dernier, croyant que Francis Heaulme demandait une interruption, lui a donné la parole.

Pâle et saisi de tremblements

Gabriel Steffanus, qui préside les débats, venait tout juste d’évoquer les confessions de deux anciens codétenus du tueur en série. Ces derniers ont affirmé aux enquêteurs que Francis Heaulme leur avait fait des confidences sur ce double meurtre. Extrêmement pâle, saisi de tremblements fréquents, Francis Heaulme s’est ensuite rassis.

Mis en examen depuis 2007 dans cette affaire hors norme, qui a vu un adolescent, Patrick Dils, condamné à la perpétuité avant d’être blanchi, puis un autre homme, Henri Leclaire, soupçonné sans jamais être condamné, puis lui aussi mis hors de cause, Francis Heaulme a toujours nié avoir tué les deux enfants.

Le procès, le cinquième dans cette affaire, doit durer jusqu’au 18 mai. Plus d’une centaine de témoins sont attendus.