L’encyclopédie en ligne Wikipédia inaccessible en Turquie
L’encyclopédie en ligne Wikipédia inaccessible en Turquie
Le Monde.fr avec AFP
L’accès à l’encyclopédie en ligne Wikipédia a été coupé dès 8 heures du matin, heure locale.
L’organisme de surveillance en ligne Turkey Blocks a relevé samedi 29 avril que l’accès à l’encyclopédie en ligne Wikipédia avait été coupé dès 8 heures du matin, heure locale. Selon l’Agence France-Presse, seule l’utlisation d’un accès VPN (réseau privé virtuel) permettait aux habitants d’Istanbul d’accéder au site samedi matin.
Le quotidien turc Hürriyet Daily News qualifie de « pas claires » les raisons pour lesquelles l’interdiction a été ordonnée, évoquant « une décision administrative provisoire » qui nécessite d’être confirmée dans les prochains jours par une décision de justice.
Le site Turkey Blocks a publié le texte de la décision administrative sur Twitter et estime que cette action s’inscrit dans le cadre de la « censure des contenus » effectuée par les autorités turques à l’aide de filtres Internet.
Update: #Wikipedia blocked in #Turkey under administrative measure No. 490.05.01.2017-182198 / 5651 (no court order… https://t.co/PYNMlUzmjK
— TurkeyBlocks (@Turkey Blocks)
Des blocages réguliers
Ces dernières années, les autorités turques ont bloqué temporairement à plusieurs reprises les accès aux réseaux populaires comme Facebook et Twitter, à l’occasion de grandes manifestaions contre le pouvoir ou d’attaques terroristes, entraînant l’utilisation par les utilisateurs de VPN qui permet la connexion entre ordinateurs. Mais certains utilisateurs de VNP se plaignent d’être maintenant parfois bloqués.
Selon certains internautes, furieux de la suspension de Wikipédia, la raison pourrait être l’abondance de critiques défavorables modifiant le portrait Wikipédia du président Recep Tayyip Erdogan, à la suite de sa victoire au référendum du 16 avril qui renforce son pouvoir personnel.
En novembre 2016, après d’importantes suspensions des réseaux sociaux à la suite de l’arrestation controversée de députés kurdes, le premier ministre Binali Yildirim avait reconnu que « de temps en temps, pour des raison de sécurité, nous pouvons prendre ce genre de mesures. (…) Elles sont temporaires. Quand le danger est passé, tout revient à la normale. »