Manifestation à Nantes le 1er mai 2017. | STEPHANE MAHE / REUTERS

Les uns appellent à « faire barrage » à Marine Le Pen, d’autres à plébisciter Emmanuel Macron et d’autres encore à « battre les deux candidats ». Loin de faire bloc comme en 2002 contre le Front national, les syndicats célèbrent le 1er-Mai de 2017 en ordre dispersé. Dans les rassemblements qui ont débuté partout en France, la désunion est visible.

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  • Au métro Jaurès : « L’urgence est de battre Marine Le Pen »

Dans le rassemblement du 19e arrondissement de Paris, la CFDT-UNSA appelle à voter pour Emmanuel Macron afin de « rejeter la vision réactionnaire et identitaire du Front national ». Notre journaliste Pierre Bouvier était sur place et suivait le rassemblement sur son compte Twitter.

Vanessa Jerebe, secrétaire nationale à l’emploi et l’économie de l’UNSA, regrette que les syndicats soient désunis aujourd’hui :

« J’ai le sentiment d’une lassitude, comme si on ne pouvait pas mettre de côté nos différences, donner des messages simples comme faire barrage au FN et voter pour Macron. Et ensuite redescendre dans la rue si nécessaire. Voter pour lui, ce n’est pas lui faire un chèque en blanc. »
  • A Nantes : un défilé, plusieurs mots d’ordre

Place de la République à Nantes, les drapeaux de la CGT, FO, la FSU et Solidaires sont de sortie. Ces centrales, déjà unies pour s’opposer à la loi travail, ont appelé à « faire barrage » à Marine Le Pen, sans pour autant inviter ouvertement à voter pour son adversaire.

La ville de Nantes ne fait pas exception : pas d’union syndicale pour ce 1er-Mai d’entre-deux-tours, la CFDT se réunit à part, comme le note notre journaliste sur place.

Et si certains défilent avec des banderoles syndicales, d’autres sont venus sans, en ce premier mai particulier. Comme Natacha et Nolwenn, venues avec leurs enfants qui n’ont pas 10 ans à eux trois. Toutes les deux voteront Macron dimanche. « Mais ça ne fait que quelques jours que je me suis décidée, confie Nolwenn. Marine Le Pen au pouvoir, ce serait une tragédie. » « Courage luttons », peut-on lire sur sa pancarte.

  • A Rennes, Lille, Marseille… : on est loin de l’affluence de 2002

L’affluence était encore moyenne à Marseille ce matin, dans le défilé à l’appel de CGT, FSU, Solidaires et CNT. C’était également le cas à Lille, où notre correspondante sur place note que nous sommes loin des 40 000 manifestants de 2002 contre le Front national.

A Paris, la CGT, FO, FSU et Solidaires ont appelé à une manifestation entre République et Nation, à partir de 14 h 30.