La plate-forme de covoiturage Blablacar se lance dans les trajets domicile-travail
La plate-forme de covoiturage Blablacar se lance dans les trajets domicile-travail
Le Monde.fr avec AFP
L’entreprise lance Blablalines, qui sera disponible dans un premier temps entre Reims et Châlons-en-Champagne et entre Toulouse et Montauban, avant d’être étendue à l’ensemble de la France courant 2018.
Les adeptes de la plate-forme de covoiturage Blablacar pourront désormais bientôt profiter de trajets domicile-travail. L’entreprise a lancé, mardi 2 mai, Blablalines, application de trajets domicile-travail, qui sera disponible dans un premier temps entre Reims et Châlons-en-Champagne et entre Toulouse et Montauban, avant d’être étendue à l’ensemble de la France courant 2018.
« Le système vient en complément du système de transports (en commun). On va pouvoir facilement être un moyen de transport supplémentaire », a assuré le responsable de Blablalines, Simon Berger-Perrin, lors d’une conférence de presse. Blablalines espère pouvoir s’appuyer sur les collectivités locales pour développer ce service, et le déployer « dans un maximum de villes ».
En effet, alors que Blablacar propose des trajets de covoiturage occasionnel, sur des distances de 300 kilomètres en moyenne, Blablalines sera spécialiste des trajets domicile-travail. Les contraintes sont donc différentes : ne pas perdre de temps pour trouver son partenaire de véhicule, et pouvoir rester flexible sur les horaires de départ et de retour.
Le système repose donc sur des « lignes », avec des points de rencontre prédéfinis, et des trajets aller et retour indépendants l’un de l’autre, pour n’avoir « pas besoin de calquer son agenda sur celui de quelqu’un d’autre », a détaillé Frédéric Mazzella, président-fondateur de Blablacar. Les deux axes choisis pour le lancement, Reims - Châlons-en-Champagne et Toulouse-Montauban, sont « très fréquentés en trajets domicile-travail », a-t-il ajouté.
Recruter des conducteurs
Blablalines devra commencer par recruter un nombre important de conducteurs, afin que les passagers soient certains de trouver une voiture pour l’aller et pour le retour. Ainsi, Blablacar ne percevra pas de commission dans un premier temps ; le but étant d’« aller chercher l’usage », a détaillé Frédéric Mazzella.
Blablalines, qui bénéficie du soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise l’énergie (Ademe), devrait être étendu cet automne à 10 nouveaux axes, qui ne sont pas encore déterminés, avant d’être déployé sur l’ensemble de l’Hexagone dans le courant de 2018.
En France, 13,5 millions de « navetteurs » prennent leur voiture chaque jour, selon Blablacar. Plusieurs applications de covoiturage quotidien existent déjà, dont celle développée par la SNCF, iDVRoom, destinée à des trajets de type domicile-gare.