Une parade militaire le 15 avril, à Pyongyang. | Wong Maye-E / AP

Une université nord-coréenne a confirmé, lundi 8 mai, l’arrestation d’un ressortissant américain, ce qui porte à quatre le nombre d’Américains détenus en Corée du Nord dans un contexte de fortes tensions dues aux ambitions nucléaires de Pyongyang.

Kim Hak-song a été arrêté samedi en raison d’« actes hostiles », avait annoncé dimanche l’agence officielle nord-coréenne, ajoutant qu’il travaillait pour l’université des Sciences et de la Technologie (USTP), située dans la capitale. L’USTP a confirmé cette arrestation, précisant que M. Kim avait été interpellé alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays où il a séjourné plusieurs semaines. Son arrestation « n’a aucun lien avec son travail avec l’USTP », a ajouté le texte, sans en préciser le motif.

Il y a deux semaines, les autorités nord-coréennes ont arrêté un autre enseignant américain, Tony Kim, professeur de comptabilité qui travaillait également à l’USTP. Deux autres Américains sont détenus en Corée du Nord : Otto Warmbier, un étudiant condamné l’an dernier à quinze ans de travaux forcés pour avoir volé du matériel de propagande, et Kim Dong-Chul, un pasteur américano-coréen, emprisonné pour espionnage.

Deux essais nucléaires depuis 2016

La Corée du Nord a libéré par le passé des détenus américains après des visites de personnalités, comme par exemple l’ancien président Bill Clinton.

Ces deux arrestations successives surviennent à un moment de fortes tensions entre Pyongyang et Washington dues aux programmes nucléaire et balistique nord-coréens. Depuis début 2016, le Nord a mené deux essais nucléaires et de multiples tests de missiles dans sa quête pour développer un engin qui serait capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.

L’USTP, fondée par des évangélistes chrétiens étrangers, a ouvert ses portes en 2010 et compte un certain nombre d’enseignants américains. Ses élèves appartiennent généralement à l’élite.