Bruno Le Roux, le 21 mars 2017, à Bobigny. | THIBAULT CAMUS / AP

Bruno Le Roux ne sera pas candidat à sa propre succession aux élections législatives en Seine-Saint-Denis. Le député socialiste, ex-ministre de l’intérieur, a été mis en cause en mars pour l’emploi de ses filles comme collaboratrices parlementaires. « C’est une décision que Bruno Le Roux a prise lui-même », a précisé mardi soir son actuel suppléant, Yannick Trigance, qui sera désormais le candidat du Parti socialiste (PS) à la place de M. Le Roux.

Le suppléant de Bruno Le Roux, qui siège à l’Assemblée depuis l’entrée de ce dernier au gouvernement, en décembre, confirmait ainsi une information du Parisien. L’ancien ministre de l’intérieur, député depuis vingt ans en Seine-Saint-Denis, a pris cette décision pour des raisons de « sérénité familiale et personnelle », a ajouté M. Trigance.

« Bonne campagne aux talentueux Yannick Trigance et Karim Bouamrane » (son suppléant), a de son côté tweeté mardi soir une porte-parole du PS, Corinne Narassiguin. « Le renouvellement socialiste est en… route ! »

Yannick Trigance, ancien enseignant de 54 ans actuellement cadre dans une collectivité du département, s’est dit confiant sur le fait de pouvoir conserver la première circonscription de Seine-Saint-Denis (cantons d’Epinay-sur-Seine, de Saint-Denis Sud, de Saint-Ouen) grâce à son « ancrage territorial ».

En mars, l’émission « Quotidien » (TMC) avait révélé que Bruno Le Roux, 51 ans, avait employé ses filles à l’Assemblée nationale, alors qu’elles étaient lycéennes puis étudiantes, en cumulant respectivement 14 et 10 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant de quelque 55 000 euros.

Ces révélations, en pleine affaire Fillon, avaient provoqué la démission de l’ancien président du groupe PS à l’Assemblée nationale, cent six jours après son entrée au gouvernement. Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire pour ces faits.