Mélenchon : « Nous sommes candidats partout avec un objectif, gouverner le pays »
Mélenchon : « Nous sommes candidats partout avec un objectif, gouverner le pays »
Le Monde.fr avec Reuters
Le leader de la France insoumise a lancé la campagne législative avec deux objectifs : imposer une cohabitation à Emmanuel Macron et nationaliser au maximum cette campagne.
PHILIPPE LOPEZ / AFP
La France insoumise a officiellement lancé la campagne pour les élections législatives, samedi 13 mai, lors de la convention nationale de ses candidats à Villejuif (Val-de-Marne). Jean-Luc Mélenchon a répété devant ses partisans les objectifs politiques du mouvement : imposer une cohabitation au futur président Emmanuel Macron et nationaliser au maximum cette campagne.
« Nous sommes candidats partout avec un objectif, gouverner le pays, constituer une nouvelle majorité », a dit M. Mélenchon. La liste définitive des 577 candidats n’est pas arrêtée. L’équipe de M. Mélenchon a cependant transmis au Monde certaines informations concernant les candidats :
- 88 % ne sont pas élus, mais la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon sera présente.
- 63 % n’ont aucune carte de parti.
- la moyenne d’âge est de 41 ans.
- La parité est respectée.
Et même si M. Mélenchon a assuré, samedi, que la France insoumise ne ferait pas « d’alliance tuyau de poêle » avec d’autres partis, son directeur de campagne, Manuel Bompard, a déjà annoncé qu’ils ne présenteront pas de candidats face à des députés communistes sortants ayant parrainé la candidature présidentielle de M. Mélenchon.
« L’argument » d’une cohabitation fructueuse
Si on en croit son démarrage, la campagne de la France insoumise se concentrera sur Emmanuel Macron. Il est notre seul « interlocuteur », assure Jean-Luc Mélenchon, car « la plupart de nos concurrents ne servent à rien ». Les législatives représentent « le moment ou jamais » pour renverser la situation qui annonce, selon lui, une « violence sociale inouïe ».
« Il faut montrer qu’il faut que ce jeune homme soit tempéré dans ses folies par la main avisée d’un sage qui connaît de quel côté est le bonheur du peuple ».
Il a demandé aux militants d’utiliser « l’argument » d’une cohabitation fructueuse, telle qu’elle l’a été entre 1997 et 2002 entre le premier ministre socialiste Lionel Jospin et Jacques Chirac. Ce fut à ses yeux « un des moments les plus positifs de la vie de l’économie française » avec des créations d’emploi record dues aux 35 heures et des comptes sociaux dans le vert.