Cannes 2017 : « Ava », un récit d’apprentissage noir et saturnien
Cannes 2017 : « Ava », un récit d’apprentissage noir et saturnien
Par Mathieu Macheret
Le premier long-métrage de Léa Mysius met en scène un personnage adolescent d’une dureté abrasive.
Pour son premier long-métrage, la jeune Léa Mysius, coscénariste des Fantômes d’Ismaël, d’Arnaud Despleschin, repeint le coming of age (ou récit d’apprentissage) d’une noirceur saturnienne peu commune, celle qui semble engloutir le regard âpre et charbonneux de sa jeune héroïne.
Accents apocalyptiques
Ava a 13 ans et apprend, au seuil des grandes vacances, qu’elle devient aveugle. Elle envoie valser sa midinette de mère et file une passion orageuse avec un jeune gitan en rupture de ban.
Ce film remarquable, brossé de couleurs denses et de visions solaires, ne remplit peut-être pas toutes ses promesses, mais est porté tout du long par une mise en scène puissante aux accents apocalyptiques et son personnage adolescent d’une dureté abrasive.
AVA - Bande annonce officielle - Au cinéma le 21 juin 2017
Film français de Léa Mysius avec Noée Abita, Laure Calamy, Juan Cano, Tamara Cano (1 h 45). Sortie en salles le 21 juin. Sur le Web : www.bacfilms.com/distribution/film/AVA