Maverick Vinales et Johann Zarco (numéro 5), les deux premiers du GP de France, lors d’une séance d’entraînement samedi 19 mai.

Maverick Vinales et Johann Zarco (numéro 5), les deux premiers du GP de France, lors d’une séance d’entraînement samedi 19 mai. | JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Pour la première fois depuis Régis Laconi en 1999, un Français s’est hissé, dimanche 21 mai, sur le podium d’un Grand Prix de moto GP dans des conditions sèches. Johann Zarco (Yamaha) a accompli cette performance à domicile, pour sa cinquième course seulement dans la catégorie reine après deux titres de champion du monde en Moto 2.

Sous les acclamations du public du circuit du Mans, dans la Sarthe, Zarco a confirmé son statut de trouble-fête du championnat, dont il est désormais cinquième au classement des pilotes.

En tête brièvement au début du Grand Prix, Zarco s’est ensuite fait doubler par le futur vainqueur, l’Espagnol Maverick Viñales (Yamaha), et en fin de course par la star Valentino Rossi (Yamaha). L’Italien était même parti pour l’emporter mais est tombé dans le dernier tour, laissant échapper un triplé pour la firme japonaise. Yamaha a néanmoins remporté son 500e Grand Prix.

L’Espagnol Dani Pedrosa (Honda), parti de la treizième position sur la grille, est remonté jusqu’à la troisième place et devient le dauphin de Viñales au classement général.

« Une surprise »

Zarco, 26 ans, ne cache pas ses ambitions à terme : gagner un Grand Prix pour la première fois depuis Régis Laconi, également en 1999, et devenir pourquoi pas le premier champion du monde français de Moto GP dans l’histoire.

Lui que ses performances en Moto 2 – deux fois champion du monde – n’ont pas sorti de l’anonymat en France, a vu sa cote exploser depuis qu’il a fait six tours en tête lors du premier Grand Prix de la saison, au Qatar, ou lorsqu’il a crânement tenté de doubler Valentino Rossi au Texas, provoquant un accrochage avec l’idole de la discipline.

En évoluant dans l’écurie privée française Yamaha Tech 3, Zarco ne bénéficie pas des dernières évolutions technologiques du constructeur japonais et est soumis à certaines règles de bienséance vis-à-vis de Rossi, bijou de la marque et du championnat. Ses performances devraient rapidement lui valoir un nouveau statut.

« Les débuts de Zarco sont un peu une surprise même si tout le monde s’attendait à ce qu’il soit rapide vu ses deux titres de champion en Moto 2 », commentait Rossi après les qualifications du GP de France, dont Zarco avait pris la troisième position. « Il est toujours à l’attaque, et va très vite. Il a aussi un super-rythme tout au long de la course, donc je pense qu’il peut se battre pour la victoire ou le podium. » « Il Dottore » connaît son métier.