Cannes 2017 : « Napalm », un « souvenir de jeunesse » par Claude Lanzmann
Cannes 2017 : « Napalm », un « souvenir de jeunesse » par Claude Lanzmann
Par Jacques Mandelbaum
Le réalisateur français signe un documentaire au romantisme poignant, mais déconcertant, filmé en Corée du Nord.
Le nouveau film de Claude Lanzmann est arrivé. Il est totalement déconcertant. Il pourrait s’appeler « un souvenir de ma jeunesse ». L’affaire se déroule en Corée du Nord en 1958, lors de la visite d’une délégation internationale à laquelle participait celui qui n’était pas encore cinéaste mais toujours sympathisant communiste. Désolidarisé du groupe, il fait, à la faveur d’une injection quotidienne de vitamines, la connaissance d’une infirmière, qui se révélera une victime des bombardements au napalm de l’aviation américaine. La passion les embrase mais elle met en grand danger la jeune femme. Les amants d’un jour ne se reverront jamais.
Formidablement raconté par Lanzmann, ce récit au romantisme poignant est le cœur battant du film. On pense évidemment à Hiroshima mon amour. Il n’est en revanche pas certain, eu égard à l’irréversibilité de cet adieu, que le retour de Claude Lanzmann en Corée du Nord, qui semble le lieu d’un autre film, s’imposait.
Trailer de Napalm (HD)
Documentaire français de Claude Lanzmann (1 h 40). Sortie en salles prochainement. Sur le Web : www.festival-cannes.com/fr/festival/films/napalm