Cyberattaques : peur sur la Toile
Cyberattaques : peur sur la Toile
M le magazine du Monde
L’attaque du 12 mai propagée dans le système d’exploitation Windows, prenant en otage des données d’entreprises dans plus de 150 pays, a surpris par son ampleur. D’autres braquages informatiques avaient déjà eu lieu.
Rançon, punition, défaillance… les raisons des attaques informatiques varient selon les volontés de leurs pirates.
2017 : WannaCry passe par la fenêtre de Windows
Le 15 mai 2017, le centre de contrôle des cyberattaques de Korea Internet et de l’Agence de sécurité (KISA) à Séoul. | Yonhap/AFP
Pendant tout un week-end, le logiciel de racket WannaCry a déferlé sur des centaines de milliers de PC dans le monde, touchant aussi bien des hôpitaux britanniques que des entreprises privées (Renault, Disney…). Un casse réussi pour les concepteurs de ce « ransomware » qui ont profité d’une faille du système d’exploitation Windows, découverte par l’Agence de sécurité américaine. La NSA s’était gardée d’en avertir Microsoft. Ce qui lui vaut de virulentes critiques.
2016 : un hôpital en état d’urgence
L’Hollywood Presbyterian Medical Center de Los Angeles, victime d’une attaque informatique, a dû verser une partie de la rançon aux pirates pour récupérer les dossiers des patients. | Mario Anzuoni/Reuters
En février 2016, un hôpital californien avait été paralysé pendant plusieurs jours à la suite d’un blocage de son système informatique, entraînant la suppression des données des patients. Les pirates réclamaient 3,4 millions de dollars de rançon pour mettre fin à la retenue de ces informations. Impuissant, l’établissement s’est finalement résolu à verser l’équivalent de 17 000 dollars en bitcoins.
2015 : la vengeance des cocus
Les utilisateurs d’Ashley Madison, site de rencontres extra-conjugales, ont vu leur identité révélée au grand jour. | Mark Blinch/Reuters
Lorsque le hacking verse dans la morale, ce n’est pas beau à voir. En août 2015, 32 millions d’utilisateurs d’Ashley Madison, un site canadien pour rencontres extra-conjugales, ont vu leur identité révélée à la suite d’un piratage massif de leurs comptes. Les auteurs du vol réclamaient la suppression du service.
2014 : la pudeur volée de Jennifer Lawrence
Des clichés osés de l’actrice principale de « Passengers », Jennifer Lawrence, ont fuité sur la toile à cause d’une défaillance d’iCloud. | Mario Anzuoni/Reuters
La chanteuse Rihanna et l’actrice Jennifer Lawrence ont, elles aussi, fait les frais des génies de l’informatique. En septembre 2014, Internet est secoué par le « Celebgate » : plus de 500 clichés de célébrités dénudées, en majorité féminines, sont volés puis publiés en ligne en quelques semaines. À l’origine, une défaillance d’iCloud, le service de stockage en ligne d’Apple. Son PDG, Tim Cook, a eu beau se confondre en excuses, le mal était fait.
2011 : Sony puni par Les Anonymous
Le collectif Anonymous a volé les données personnelles et bancaires de milliers de joueurs inscrits sur la plateforme PlayStation de Sony. | Kim Kyung Hoon/Reuters
Les amateurs de jeux vidéo en réseau en sont encore traumatisés. En avril 2011, Sony interrompt les services du PlayStation Network, alors que les données personnelles et bancaires de millions de joueurs en ligne ont été subtilisées. L’intrusion, présume-t-on, serait une action punitive menée par le collectif Anonymous à l’encontre du groupe Sony en procès avec un jeune hacker de console PlayStation. Elle marque les prémices du piratage de masse.