Edouard Philippe, premier ministre, participe au conseil des ministres au palais de l'Elysée à Paris, jeudi 18 mai 2017 | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Le premier ministre, Edouard Philippe, s’est exprimé mardi 30 mai au journal télévisé de 20 heures. Il a d’abord été interrogé sur l’affaire Ferrand, avant de préciser les contours du projet de loi sur la moralisation de la vie politique qui sera porté par le ministre de la justice, François Bayrou.

  • Ferrand peut rester au gouvernement malgré « l’exaspération des Français »

A la question de savoir si le ministre de la cohésion des territoires, au centre actuellement d’une polémique lancée par les révélations du Canard enchaîné, peut rester au gouvernement, le premier ministre a répondu : « Je dis oui, après avoir parfaitement compris, avoir parfaitement conscience de l’exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement ».

Plus tôt dans la journée, Richard Ferrand a « réfuté et condamné tous les soupçons » de l’enquête, qui l’accuse mardi de « mélange des genres » entre affaires privées et vie publique.

  • La présentation du projet de loi de moralisation de la vie politique reportée au 14 juin

La présentation du projet de loi de moralisation de la vie politique, prévue pour « avant les législatives », aura lieu lors du conseil des ministres du 14 juin, a également annoncé Edouard Philippe. Le projet de loi devrait finalement être différé d’une semaine en juin.

Le premier texte du quinquennat Macron, en cours de préparation par le ministre de la justice, François Bayrou, comprendra « des dispositions assez innovantes » qui rendent le texte « compliqué à écrire » car « on veut que le texte soit parfaitement conforme », a justifié le chef du gouvernement.

  • « Détermination sans faille » sur la réforme du code du travail

Sur la réforme du code du travail, le premier ministre se dit déterminé à la faire adopter intégralement, alors qu’il vient d’achever mardi ses premières discussions.

« Nous avons parfaitement conscience d’abord d’une détermination sans faille du président. Ensuite d’un sentiment d’urgence, de débloquer des verrous et qui du coup constituent des freins à l’embauche. Troisième chose c’est une ouverture complète au dialogue. »

Edouard Philippe a continué mardi de consulter sur sa future réforme du code du travail, en recevant les syndicats UNSA, Solidaires et l’association d’employeurs UDES, des partenaires sociaux non représentatifs au niveau national. M. Philippe les a reçus tour à tour à Matignon, en présence de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.