Bernard Cazeneuve menace de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon
Bernard Cazeneuve menace de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon
Le leader de La France insoumise avait accusé l’ancien ministre non seulement d’être responsable de la mort de Rémi Fraisse, mais de s’être « occupé de son assassinat ».
Jean-Luc Mélenchon ne s’excuse pas. « Si M. Cazeneuve estime juste de me faire un procès en diffamation, je l’invite à le faire », a même assené le chef de file de La France insoumise, mardi 30 mai, lors d’une conférence de presse.
Mélenchon: "si M. Cazeneuve estime juste de me faire un procès en diffamation, je l'invite à le faire" https://t.co/g9x20PT7iC
— raphaellebd (@R Besse Desmoulieres)
M. Mélenchon avait accusé l’ancien premier ministre non seulement d’être responsable de la mort de Rémi Fraisse, mais de s’être « occupé de son assassinat ». Le jeune homme avait été tué en 2014 par le jet d’une grenade de gendarmes près du chantier controversé de barrage à Sivens (Tarn), alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l’intérieur.
Ce matin, sur France Inter, M. Cazeneuve s’était toutefois déclaré prêt à retirer sa plainte pour diffamation contre M. Mélenchon, si ce dernier présentait ses « excuses ».
« Amener cette affaire devant un prétoire »
Lors de sa conférence de presse, M. Mélenchon a affirmé voir dans ce procès la « seule occasion d’amener cette affaire devant un prétoire », en parlant toutefois désormais d’« homicide » et non plus d’« assassinat ».
« Je n’accuse pas M. Cazeneuve d’être venu lui-même assassiner quelqu’un. »
Il a également rappelé avoir déjà demandé sa démission au moment de la mort de Rémi Fraisse.
@FranceInsoumise Au moment de la mort de Rémi Fraisse, j'avais demandé la démission de monsieur Cazeneuve. Et je n'… https://t.co/7U4rDnzCfY
— JLMelenchon (@Jean-Luc Mélenchon)
« Je me suis senti piqué »
Justifiant sa charge contre l’ancien ministre de l’intérieur, Jean-Luc Mélenchon avait expliqué lundi qu’il s’était « senti piqué » par les reproches de M. Cazeneuve sur son attitude face à Marine Le Pen. « Je n’aurais pas dû tenir compte de ce qu’il disait. (…) Je me suis senti piqué et ça m’a fait réagir », a-t-il dit.
Pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle, M. Cazeneuve avait dénoncé « une faute politique et morale » du candidat de La France insoumise, pour « ne pas avoir appelé clairement à voter » pour Emmanuel Macron face à la candidate du Front national.