Affaire Ferrand : « personne ne fera obstruction » à une éventuelle enquête, précise Castaner
Affaire Ferrand : « personne ne fera obstruction » à une éventuelle enquête, précise Castaner
Le porte-parole du gouvernement ajoute cependant que ce n’est pas à lui de « déclencher » une procédure.
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, à l’Elysée, jeudi 18 mai. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, assure que personne ne fera « obstruction » à une éventuelle enquête concernant l’affaire dans laquelle serait impliqué Richard Ferrand, nouveau ministre de la cohésion des territoires, depuis les révélations du Canard enchaîné.
A l’antenne de Radio Classique et Paris Première, M. Castaner a déclaré :
« Vous me dites “est-ce qu’il faut faire une enquête ?” Moi j’y suis favorable, s’il y a des éléments qui conduisent ou la justice, ou la police ou la gendarmerie à penser qu’il faut faire une enquête. »
Et d’ajouter :
« La justice est libre, heureusement, et personne ne fera obstruction à cela. Mais ce n’est pas au premier ministre, ce n’est pas au porte-parole du gouvernement, de déclencher des enquêtes. La justice politique n’existe pas dans ce pays et tant mieux. »
Le parquet de Brest avait fait savoir vendredi, au terme d’« une analyse juridique », qu’il n’ouvrirait pas d’enquête après les révélations de presse sur une affaire immobilière impliquant la compagne du ministre. « En l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire », avait indiqué le procureur Eric Mathais.
« Le malaise est perceptible », a reconnu le porte-parole du gouvernement. « Donc il nous faut répondre, répondre par la transparence, par la clarté », a-t-il ajouté, soulignant que Richard Ferrand « veut aussi assumer de tout montrer pour déterminer le fait qu’il n’a commis aucun fait qui est reprochable par la justice ».