Seine-Saint-Denis : le policier ayant frappé un homme à terre a été suspendu
Seine-Saint-Denis : le policier ayant frappé un homme à terre a été suspendu
Le Monde.fr avec AFP
L’IGPN avait été saisie par le procureur du parquet de Bobigny après la diffusion d’une vidéo montrant un policier frappant à la tête, à coups de pied, un homme au sol, alors qu’un autre policier restait à côté de lui sans intervenir.
Le policier filmé en train de frapper un homme à terre aux Lilas (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de vendredi à samedi a été suspendu, a annoncé, mercredi 31 mai, le ministère de l’intérieur.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie par le procureur du parquet de Bobigny après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un policier frappant à la tête, à coups de pied, un homme au sol alors qu’un autre policier reste à côté de lui sans intervenir. « Il s’agit d’une équipe de nuit du commissariat des Lilas », avait confirmé une source policière.
« Une enquête judiciaire est en cours » et « conformément à la procédure habituelle en pareil cas, le policier a fait l’objet d’une mesure de suspension effective depuis la fin de journée », a précisé le ministère de l’intérieur dans un communiqué. La suspension du policier mis en cause avait été demandée par le préfet de police, Michel Delpuech, avait déclaré dans la journée une source policière.
La victime pas encore identifiée
Un homme se présentant comme la victime a expliqué à L’Obs avoir été frappé lors d’un contrôle d’identité alors qu’il ne cherchait pas à s’y soustraire. Il a dit avoir également été placé en garde à vue dans le commissariat du 20e arrondissement de Paris, après avoir été examiné à l’hôpital à la suite d’une intervention des pompiers.
Selon une autre source policière, la victime, qui n’avait pas été identifiée mercredi en milieu de journée, avait probablement bu et a provoqué les policiers en urinant sur leur véhicule et en leur crachant dessus. « Il y a eu des faits avant », mais il n’en reste pas moins que la réaction du policier n’est « pas proportionnée », a commenté la même source.
Le fonctionnaire doit être auditionné prochainement par l’IGPN dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Bobigny. « L’enquête de l’IGPN permettra de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles ces faits ont été commis », selon le communiqué du ministère.
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, qui recevait mercredi après-midi les syndicats de la police nationale, « a eu l’occasion pendant cette rencontre de souligner la nécessité d’exemplarité qui s’attache au métier de policier ». « Il a aussi souligné que quelques faits isolés ne devaient pas jeter le discrédit sur l’action de nos forces de l’ordre qui, aujourd’hui, mènent une action difficile pour protéger nos concitoyens », ajoute le texte.