Theresa May, le 11 juin à Sonning. | STEFAN WERMUTH / REUTERS

Affaiblie par son revers aux élections législatives anticipées, Theresa May a opté pour un remaniement de basse intensité. La première ministre britannique a dévoilé dimanche 11 juin l’intégralité de son gouvernement, y apportant peu de changements alors que sa position est fragilisée, après que le Parti conservateur a perdu sa majorité absolue lors du scrutin de jeudi.

Damian Green, ancien secrétaire au travail et aux retraites, a été promu au poste de premier secrétaire d’Etat, faisant office de vice-premier ministre. Le secrétaire au Trésor, David Gauke, remplace Damian Green à ses anciennes fonctions, tandis que le chef de la Chambre des communes, David Lidington, devient secrétaire à la justice. Il remplace à ce poste Liz Truss, critiquée dans ses fonctions et qui a elle-même été nommée par Theresa May au Trésor.

Une nomination surprise : Michael Gove à l’environnement et l’agriculture, alors qu’il avait été limogé de son poste de secrétaire à la justice par Mme May il y a moins d’un an. « Sincèrement, je ne m’attendais pas à ce poste », a-t-il commenté sur la chaîne Sky News.

Les principales personnalités conservent leur poste

Ce remaniement de faible ampleur est considéré comme le reflet de la position affaiblie de Mme May après les élections législatives qu’elle avait convoquées alors qu’elle caracolait dans les sondages, et où elle a finalement perdu la majorité absolue dont elle disposait.

Mme May a conservé Jeremy Hunt comme secrétaire à la santé en dépit des critiques dont il a été la cible pour sa gestion du service de santé, le National Health Service. Liam Fox conserve également son poste de secrétaire au commerce international, un portefeuille créé à la suite de la décision de la Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, au moment où le pays est à la recherche de nouveaux partenaires en dehors de l’ensemble européen.

Downing Street avait fait savoir vendredi qu’il n’y aurait pas de remaniement parmi les principales personnalités du gouvernement, concernant notamment le ministre des finances, Philip Hammond, que des rumeurs préélectorales donnaient pour évincé. De même, Boris Johnson reste ministre des affaires étrangères, tout comme David Davis conserve son poste de ministre chargé du Brexit. Amber Rudd reste à l’intérieur et Michael Fallon à la défense.