Dans la nouvelle Assemblée nationale, plus de 60 % des sièges seront renouvelés après les législatives
Dans la nouvelle Assemblée nationale, plus de 60 % des sièges seront renouvelés après les législatives
Par Adrien Sénécat
Selon nos calculs, environ deux députés sur cinq n’étaient pas candidats aux législatives 2017 et les députés sortants ont été éliminés dans une circonscription sur cinq.
Quelle que soit l’issue du deuxième tour des législatives dimanche 18 juin, l’Assemblée nationale sera profondément renouvelée. En effet, il est déjà acquis que dans 60 % des circonscriptions, le député élu ne sera pas celui qui était en poste depuis 2012, selon les relevés des Décodeurs. Explications.
Entre la nouvelle règle sur le non-cumul des mandats et les bouleversements politiques, seuls 350 députés sortants (sur 577) ont fait le choix de se représenter, selon notre décompte. A ce chiffre, il faut soustraire au moins 117 candidats sortants qui ont été battus dès le premier tour. Parmi eux, on compte près d’une centaine de députés socialistes.
Cela veut dire qu’un député sortant sera présent au second tour dans seulement 233 circonscriptions sur 577 environ (40 % du total environ). Il est donc déjà acquis que 60 % des députés nouvellement élus ne seront pas ceux qui occupaient le même fauteuil entre 2012 et 2017. Sans compter que bon nombre des sortants présents au second tour ne devraient pas être réélus.
Un tel niveau de renouvellement est inédit depuis l’entrée en vigueur de la Ve République en 1958. En 2012, malgré l’alternance, seuls 40 % des sièges avaient été renouvelés. En 2007, ce taux n’était que de 25 %.