L'ex-ministre du Travail Myriam El Khomri, candidate aux élections législatives dans la 18e circonscription de Paris, rencontre des habitants, le 21 mai 2017, lors d'une fête de quartier sur la place Charles Dullin à Paris. | OLIVIER LABAN-MATTEI / MYOP POUR LE MONDE

Dans la 18e circonscription de Paris se jouait une bataille à plusieurs entrées. Et c’est Pierre-Yves Bournazel, candidat LR, qui l’a emporté au premier tour (31,76 %), a-t-il annoncé dans un tweet. La victoire sans surprise du camp des pro-Macron. La République en marche n’avait pas investi de candidat dans cette circonscription, mais deux candidats qui revendiquent leur soutien à la « majorité présidentielle » se disputeront le second tour.

A gauche se jouait un autre duel, celui qui opposait Paul Vannier pour La France insoumise à Caroline De Haas (EELV). Mais cette dernière venait avant tout défier l’ancienne ministre du travail sur ces terres, alors qu’elle avait été parmi les opposants emblématiques à la loi travail en 2016. C’était l’autre duel de cette circonscription où se rejouait en creux la bataille sociale du printemps dernier. Mme De Haas a été éliminée dès le premier tour.

Elue dans le 18e arrondissement de Paris depuis 2008, Myriam El Khomri a mis en avant son ancrage locale dans la circonscription. Elle a surtout bénéficié de la bénédiction de Bertrand Delanoë, l’ancien maire de Paris, dont elle est la protégée, contre l’avis d’Anne Hidalgo. Les relations de Mme El Khomri avec la maire de Paris sont pour le moins fraîches depuis qu’elle a quitté ses fonctions de maire adjointe pour rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’Etat à la politique de la ville.

A 39 ans, Pierre-Yves Bournazel, qui fait partie des « juppéiste » est depuis 2015 délégué spécial chargé du dossier « Jeux olympiques » auprès de Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France dont il est élu depuis 2010. Brièvement chargé de la communication de Rachida Dati de 2008 à 2009, garde des sceaux de Nicolas Sarkozy, Pierre-Yves Bournazel prend pour la première fois la lumière médiatique en défiant Nathalie Kosciusko-Morizet à la primaire de désignation de la candidature LR pour les municipales à Paris. Battu, il devient porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet pendant sa campagne aux municipales parisiennes.