« Ma thèse en 180 secondes m’a permis de me démarquer, pour travailler dans l’industrie »
« Ma thèse en 180 secondes m’a permis de me démarquer, pour travailler dans l’industrie »
Par Adrien de Tricornot
Mathieu Buonafine, 1er prix du jury de Ma thèse en 180 secondes en 2016, y voit un atout pour rejoindre, après sa thèse, un laboratoire pharmaceutique et continuer ses recherches sur les maladies cardiovasculaires.
Mathieu BUONAFINE - 1er prix du jury - Finale nationale 2016
Mathieu Buonafine a obtenu en 2016 le premier prix du jury à la finale Ma thèse en 180 secondes en présentant sur scène, en trois minutes, lors de ce concours organisé par le CNRS et la Conférence des présidents d’université, ses travaux sur les maladies cardiovasculaires.
Doctorant au centre de recherches des Cordeliers de l’Inserm (université Pierre-et-Marie-Curie, au sein de Sorbonne Universités, à Paris), Mathieu Buonafine bénéficie d’une bourse de la région Ile-de-France et est désormais en deuxième année de thèse de recherche biomédicale, dont l’intitulé exact est « Etude du rôle de la neutrophil gelatinase-associated lipocalin dans les effets cardiovasculaires de l’activation du récepteur minéralocorticoïde ».
« Je poursuis mon petit bonhomme de chemin, et je vais rentrer dans la dernière ligne droite. Ma cible est un récepteur impliqué dans différentes pathologies de différents organes, et le but sera de le bloquer éventuellement. Il faut faire la démonstration que ce processus est viable et approprié cliniquement, et travailler sur la question des effets secondaires. Pour l’heure, nous creusons l’aspect fondamental : comment cette molécule fonctionne. »
Recevoir le prix de MT180s a donné une forte visibilité à Mathieu Buonafine, et a mis en valeur ses capacités en communication. Un atout précieux pour son projet : le doctorant a aussi suivi un MBA au Collège des ingénieurs dans le but d’obtenir un double diplôme, et, lorsque sa thèse se terminera, de travailler dans un grand groupe pharmaceutique.
« Mon avenir immédiat, c’est de rejoindre l’industrie. Je rentrerai bientôt dans un processus de recrutement. Avec Ma thèse en 180 secondes, j’ai aussi fait la démonstration que j’étais capable de présenter mes travaux devant des centaines de personnes, d’aller à la télévision ou à la radio ou d’être reçu par le premier ministre... Or, une thèse classique ne permet pas très facilement de se démarquer. On peut avoir des prix académiques dans des congrès mais avec une exposition médiatique très modeste vis-à-vis de la société et même de l’industrie. »
Ce parcours devrait finalement lui permettre de poursuivre ses recherches, au-delà de la phase initiale, avec l’objectif de pouvoir un jour mettre au point un traitement médical.
« Ma thèse prend corps à travers un projet européen de laboratoires de recherche avec l’appui d’entreprises privées chargées de développer des molécules : si cela est convaincant, il y aura un partenariat avec les « Big Pharma » (grandes entreprises pharmaceutiques) pour développer les molécules et les raffiner, avec des essais cliniques chez l’homme. »
Nous publions, jusqu’à la finale 2017 de Ma thèse en 180 secondes, mercredi 14 juin à Paris, de courts portraits des lauréats des précédentes éditions :