Bac 2017 : nouveau recours à des sujets de secours, en sciences économiques et sociales
Bac 2017 : nouveau recours à des sujets de secours, en sciences économiques et sociales
Par Eric Nunès
Le ministère de l’éducation nationale se refuse à évoquer une fuite, et rappelle que l’usage de sujets alternatifs est courant et « sans préjudice pour les élèves ».
Lors d’un épreuve du baccalauréat, jeudi 15 juin, à Strasbourg. | FREDERICK FLORIN / AFP
Des sujets de secours ont été distribués, mardi 20 juin, pour l’épreuve de sciences économiques et sociales (SES) du bac ES. Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux évoquaient les sujets qui allaient sortir à l’examen. Le ministère de l’éducation nationale se refuse cependant à évoquer une fuite, et rappelle que l’usage de sujets alternatifs est courant et « sans préjudice pour les élèves ».
Avez-vous réussi l’épreuve de SES ? Quelle problématique fallait-il développer ? Discutez en direct avec Claude Garcia, professeur de SES à Nérac (Lot-et-Garonne), invité d’un tchat sur Le Monde.fr, de 14 à 15 heures mardi 20 juin.
Les candidats qui passent l’épreuve de SES planchent « possiblement sur des sujets de secours », admet-on, du bout des lèvres, au ministère. De « nombreux responsables » des centres d’examens, depuis le 19 juin, ont remonté des informations en ce sens, affirme Erwan Le Nader, président de l’association des professeurs de sciences économiques et sociales. Des sujets de secours ont ainsi été acheminés lundi pour pouvoir être distribués mardi matin dès 8 heures.
Pourquoi changer les sujets la veille de l’examen ? « L’opération n’est pas courante dans notre discipline, reconnaît M. Le Nader. Une fuite ou une erreur dans l’énoncé sont les raisons qui motivent, le plus souvent, ce genre d’intervention. » Le ministère souligne pour sa part que d’autres problèmes, comme le conditionnement des énoncés ou une erreur dans leur acheminement, peuvent entraîner un changement des sujets, pas « forcément une fuite. Et cela n’a rien d’alarmant », précise-t-il.
Le ministère tient à rappeler que les sujets de remplacement « ne sont pas plus difficiles que les sujets initiaux. Ils sont élaborés de la même manière, par les mêmes personnes, dans les mêmes conditions et aux mêmes moments que les autres sujets ». Ils ne présentent donc aucune difficulté supplémentaire.
Déjà, lors de la première épreuve du bac 2017, celle de philosophie, jeudi 15 juin, les candidats des séries technologiques ont travaillé sur des sujets de secours, du fait de la diffusion, la veille, des sujets originaux. Les sujets initialement prévus avaient en effet été mis en ligne mercredi sur un site reproduisant les sujets soumis aux candidats de l’académie Antilles-Guyane, qui composaient dans cette matière un jour plus tôt que les candidats de métropole. Les sujets de secours avaient, dans certains centres, été distribués en retard, ce qui n’a, semble-t-il, pas été le cas pour les sujets de l’épreuve de sciences économiques et sociales.
Lire : Comment les sujets de philosophie du bac techno ont fuité