La coalition internationale antidjihadistes conduite par les Etats-Unis a annoncé, mardi 20 juin, avoir tué un haut responsable de l’organisation Etat islamique (EI) dans une frappe menée en mai sur la localité syrienne de Mayadine près de la frontière irakienne.

« Les forces de la coalition ont tué Turki Al-Binali, le grand Mufti, ou première autorité religieuse, autoproclamé de l’EI, dans une frappe le 31 mai à Mayadine », a précisé la coalition dans un communiqué. Le texte présente Al-Binali comme un « proche confident » du chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, et affirme qu’il « avait un rôle central dans le recrutement des combattants terroristes étrangers et les attaques terroristes à travers le monde ». Il a été chef de la police religieuse de l’EI, recruteur de combattants étrangers et membre d’une équipe de conseillers de Baghdadi, selon l’ONU.

Le Trésor américain l’avait identifié en 2016 comme étant un citoyen de Bahreïn, où il est né en 1984. Il figurait dans une liste de personnes visées par des sanctions de l’ONU qui le présentait comme « conseiller religieux en chef » de l’EI en 2014. Des rumeurs sur sa mort avaient circulé après la frappe du 31 mai, mais aucune confirmation officielle n’avait été faite avant ce communiqué.

Le 29 mai, Rayan Machaal, un fondateur de l’organe de propagande de l’EI, Amaq, a été tué dans un raid aérien de la coalition sur Mayadine, selon des militants syriens. Mais sa mort n’a pas été confirmée par la coalition. Machaal était également connu sous le nom de Bara Kadek. Plusieurs responsables de l’EI ont été tués ces derniers mois par la coalition conduite par les Etats-Unis en Syrie et en Irak, où le groupe djihadiste est la cible d’offensives dans ses derniers gros bastions.