Election américaine de 2016 : les dispositifs électoraux de 21 Etats pris pour cible
Election américaine de 2016 : les dispositifs électoraux de 21 Etats pris pour cible
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
La sous-secrétaire d’Etat chargée de la cybersécurité a fait cette déclaration devant la commission sénatoriale du renseignement qui enquête sur les piratages russes.
Jeanette Manfra, la sous-secrétaire d’Etat chargée de la cybersécurité (au sein du département de la sécurité intérieure), devant la commission du renseignement du Sénat, le 21 juin 2017. | JOSHUA ROBERTS / REUTERS
Les dispositifs électoraux de 21 Etats américains ont été pris pour cible par des pirates informatiques russes pendant la campagne présidentielle de 2016.
Jeanette Manfra, la sous-secrétaire d’Etat chargée de la cybersécurité (au sein du département de la sécurité intérieure), a fait cette déclaration, mercredi 21 juin, devant la commission sénatoriale du renseignement, qui enquête sur les piratages russes. Selon elle, rien n’indique toutefois que les résultats du scrutin aient été manipulés.
DHS official Jeanette Manfra on Russian interference: "We have evidence of 21 states...that were targeted." https://t.co/gfIMyCQ3Eh
— axios (@Axios)
Les services de renseignement américains sont arrivés à la conclusion que le Kremlin était à l’origine d’une vaste opération de piratage destinée à favoriser la candidature de Donald Trump.
Soupçonné d’entrave à la justice, le président lui-même est directement concerné par l’enquête sur les ingérences russes dans la présidentielle et sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et Moscou.
Entendu, lui aussi, par la commission sénatoriale du renseignement, l’ancien secrétaire à la sécurité intérieure Jeh Johnson, qui a exercé cette fonction jusqu’à la fin du mandat de Barack Obama, a dit avoir lancé plusieurs avertissements concernant le piratage des listes électorales. Prié de dire pourquoi les pouvoirs publics n’en ont pas fait davantage pour avertir les Américains, l’ancien ministre a répondu : « Nous avions très peur que ce soit perçu comme une prise de position dans l’élection, un parti pris de notre part dans une campagne très dure. » Il n’estime pas, lui non plus, que les agissements des pirates aient eu une influence sur le résultat du scrutin.
De son côté, le procureur spécial Robert Mueller, nommé il y a un mois pour diriger l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne électorale de 2016 aux Etats-Unis, a rencontré des membres de la commission des affaires judiciaires du Sénat.