Dans la régate The Bridge, les trimarans Ultim ne peuvent rivaliser avec le « Queen Mary 2 »
Dans la régate The Bridge, les trimarans Ultim ne peuvent rivaliser avec le « Queen Mary 2 »
Dans cette course inédite entre un paquebot et des multicoques, le premier a une très confortable avance sur les quatre voiliers lancés à sa poursuite.
Le départ de The Bridge a été donné dimanche 25 juin de Saint-Nazaire. / AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD | JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Dur de rivaliser avec la machine. Trois jours après le départ de la régate The Bridge, une course inédite entre un paquebot et des multicoques, le Queen Mary 2 a, mercredi 28 juin, une très confortable avance sur les quatre trimarans de la classe Ultim lancés à sa poursuite.
Parmi les multicoques, en revanche, c’est une bataille navale d’une grande intensité qui se joue désormais au milieu de l’Atlantique. Mercredi soir, c’est François Gabart, sur Macif, qui tirait son épingle du jeu, prenant l’avantage sur Francis Joyon (Idec), détenteur du record du tour du monde en équipage. Les deux navigateurs sont au coude à coude depuis le départ de la course, dimanche soir à Saint-Nazaire.
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Derrière le duo de tête, Thomas Coville, auteur du record du tour du monde en solitaire, peine à trouver de la vitesse et accuse un retard qui s’est stabilisé à 70 milles. Mais l’équipage de Sodebo s’en sort mieux qu’Yves Le Blévec (Actual), qui clôt la flotte.
« Il y a un différentiel incroyable »
Mais rien n’est joué entre les quatre Ultim, qui abordent une zone de navigation complexe, où se rencontrent les eaux froides du courant du Labrador et celles beaucoup plus clémentes du Gulf Stream. « C’est vraiment une zone particulière. Il faut imaginer que c’est comme si on avait de l’eau à 2° à Brest et à 25° à Vigo. En l’espace de 300 milles, il y a un différentiel incroyable, inimaginable dans le reste du monde », souligne Dominic Vittet, le consultant météo de la régate.
La course, qui relie Saint-Nazaire à New York, est partie dimanche soir dans une ambiance très festive. Le Queen Mary 2, deuxième plus gros paquebot du monde construit à Saint-Nazaire, devrait toutefois largement l’emporter sur les voiliers, notamment grâce à une météo très défavorable aux multicoques.
Traversant l’Atlantique au pas de charge, passant 175 milles au nord de l’épave du Titanic, le Queen Mary 2 devrait arriver avec quarante-huit heures d’avance sur les voiliers, qui sont attendus lundi 3 juillet vers 8 heures du matin, heure locale, à New York.