Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, le 31 décembre 2016, il y avait 1,01 million de réfugiés syriens au Liban. | MOHAMED AZAKIR / REUTERS

Cinq kamikazes se sont fait exploser lors de raids de l’armée, vendredi à l’aube, dans des camps de réfugiés syriens dans l’est du Liban, faisant sept blessés parmi les militaires, a affirmé un communiqué de l’armée.

Les opérations de l’armée destinées à arrêter des « terroristes et saisir des armes » se poursuivent dans deux camps de la région d’Ersal, dans le nord-est du pays, à la frontière syrienne, selon le commandement militaire.

« Lors de descentes dans le camp Al-Nour, un kamikaze a fait détoner sa ceinture explosive à l’arrivée d’une unité de l’armée. Trois soldats ont été blessés, mais leur vie n’est pas en danger », a précisé la même source. Trois autres kamikazes se sont ensuite fait exploser mais sans faire de blessés. L’armée a saisi quatre engins explosifs, a ajouté le communiqué.

Dans un autre camp de réfugiés à Ersal, celui d’Al-Qariya, « l’un des terroristes a fait exploser sa ceinture explosive sans faire de blessés ». Mais quatre soldats ont été blessés après qu’« un autre terroriste a lancé une grenade en direction de leur unité ».

Tensions à la frontière

La guerre civile qui ravage la Syrie depuis mars 2011 déborde sur le Liban. Le mouvement chiite libanais Hezbollah aide militairement le régime syrien de Bachar Al-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes. La région d’Ersal est régulièrement le théâtre de combats entre l’armée libanaise et des groupes islamistes infiltrés de Syrie.

En 2014, des combattants de l’Etat islamique (EI) et du Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida, s’étaient brièvement emparés de la ville et avaient pris une vingtaine de militaires en otages. Les affrontements avaient fait des dizaines de morts.

Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, au 31 décembre 2016, il y avait 1,01 million de réfugiés syriens au Liban.