Le premier ministre israélien en visite à Paris pour le 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’
Le premier ministre israélien en visite à Paris pour le 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’
Le Monde.fr avec AFP
A l’occasion de cette visite en France, la première de Nétanyahou depuis l’élection de Macron, un entretien de travail aura lieu entre les deux hommes.
Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou à la cérémonie d’hommage d’Helmut Kohl, le 1er juillet au Parlement de Strasbourg. | FRANCOIS LENOIR / REUTERS
Ce sera sa première visite en France depuis l’élection du nouveau chef de l’Etat. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou se rendra dimanche 16 juillet à Paris pour célébrer le 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, les 16 et 17 juillet 1942.
« L’Elysée confirme la venue de Benyamin Nétanyahou, premier ministre d’Israël, le dimanche 16 juillet, pour la commémoration de la rafle du Vel’ d’hiv », a annoncé l’Elysée. « A cette occasion, un entretien de travail aura lieu » entre le président de la République, Emmanuel Macron, et le premier ministre israélien.
Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à la demande des nazis et sur ordre du pouvoir français en place pendant l’Occupation.
Retenus dans des conditions inhumaines, pendant quatre jours, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants furent entassés dans les gradins du Vélodrome d’hiver (démoli en 1959), voué aux courses cyclistes, avant d’être emmenés dans les camps de Beaune-la Rolande et de Pithiviers (Loiret).
Là, quelque 3 000 enfants en bas âge furent brutalement séparés de leurs parents, déportés les premiers vers Auschwitz via Drancy. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre.
Moins d’une centaine des seuls « raflés » du Vel’ d’Hiv survécurent aux camps nazis, et parmi eux aucun enfant. Cet épisode tragique de la seconde guerre mondiale a fait polémique pendant la dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen ayant été vivement critiquée pour avoir affirmé que la France n’était « pas responsable du Vel’ d’Hiv », alors même que le président Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité française en juillet 1995.