Annonces du premier ministre sur la fiscalité, débats intenses à l’Assemblée nationale concernant la réforme du code du travail et affaires internationales (Petrobras au Brésil, les liens de Trump avec la Russie aux Etats-Unis) ont rythmé la semaine. Voici notre tour d’horizon de l’actualité des sept derniers jours.

  • Edouard Philippe annonce des réformes fiscales

Dans un entretien accordé aux Echos, le premier ministre, Edouard Philippe, a détaillé la mise en œuvre, à partir de 2018, des principales réformes fiscales prévues par le président de la République Emmanuel Macron. Il a annoncé, en outre, une baisse d’impôts de l’ordre de 11 milliards d’euros en 2018, censée provoquer « un effet de souffle fiscal » pour l’activité en France. La réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) sera « appliquée intégralement en 2018 », a-t-il assuré, chiffrant le coût de cette réforme à 3 milliards d’euros. Une première phase de la réforme de la taxe d’habitation sera elle aussi mise en place dès 2018, avec une baisse d’impôts évaluée à trois milliards d’euros.

  • Fin de la bataille de Mossoul

Après neuf mois de combats acharnés, l’armée irakienne a repris Mossoul, deuxième ville d’Irak après Bagdad, des mains de l’organisation Etat islamique (EI). Les djihadistes en avaient fait, depuis juin 2014, la capitale de leur califat autoproclamé, qui leur assurait une source de revenu importante. L’EI a perdu 70 % de son territoire utile en trois ans mais contrôle encore une bonne partie du centre de la Syrie et quelques villes irakiennes.

Comprendre la bataille de Mossoul en carte
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  • Réforme du code du travail : l’Assemblée nationale adopte le texte

Déposé le 10 juillet en séance publique à l’Assemblée nationale, le projet de loi d’habilitation concernant la réforme du code du travail a été adopté par 270 voix contre 50, jeudi 13 juillet, après trois jours de débats intenses. Celui-ci doit autoriser le gouvernement à légiférer à la place du Parlement sur le code du travail. Il encadre aussi ce que le gouvernement peut ou ne peut pas faire via les ordonnances qu’il publiera.

Le texte, soutenu par les élus de La République en marche (LRM) et une partie des Républicains de LR-UDI et LRM, mais combattu par les députés Nouvelle Gauche (ex-PS), communistes et La France Insoumise (LFI), n’a subi que très peu de modifications. La vaste majorité des 300 amendements proposés en grande partie par l’opposition ont été rejetés. Le texte doit désormais être examiné par le Sénat.

  • Ingérence russe dans l’élection américaine : le fils de Donald Trump mis en cause

Le fils du président américain Donald Trump a reconnu, mardi 11 juillet, avoir rencontré, pendant la campagne présidentielle américaine, une avocate russe qui lui promettait des informations provenant de Moscou et dommageables pour la candidate démocrate, Hillary Clinton. C’est la première fois qu’un lien est formellement établi entre la conduite de la campagne du magnat de l’immobilier et une éventuelle aide russe.

Jusqu’alors, Donald Trump Junior affirmait que son rendez-vous avec Natalia Vesselnitskaïa avait pour objet de discuter des adoptions d’enfants russes aux Etats-Unis et de la levée des sanctions qui frappent la Russie depuis l’affaire Magnitski, le juriste battu à mort dans sa prison de Moscou, en 2009.

Donald Trump Jr. reconnaît avoir rencontré une avocate russe durant la campagne présidentielle
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  • Brésil : l’ancien président Lula condamné à neuf ans et demi de prison

Luiz Inacio Lula da Silva, dit « Lula » a été condamné, le 12 juillet, à neuf ans et six mois de prison pour blanchiment d’argent et corruption, dans le cadre de la gigantesque enquête de la justice brésilienne sur le plus grand scandale de corruption de l’histoire du pays. L’homme de 71 ans, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, a fait appel de la décision du juge Sergio Moro, et reste libre en attendant son procès en appel.

La décision, qui compromet la candidature de Lula à l’élection présidentielle de 2018 – il est donné comme favori – a suscité d’intenses réactions tant l’ancien président est à la fois adoré et haï. Lula est également cité dans quatre autres affaires judiciaires.

  • Biodiversité : l’extinction de masse des vertébrés s’accélère de façon dramatique

Dans une étude publiée lundi 10 juillet, des chercheurs américains et mexicains concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Le rythme d’extinction des espèces est, selon leurs calculs, sans équivalent depuis 66 millions d’années et la fin des dinosaures, la faune faisant face à sa sixième extinction de masse dans l’histoire de la Terre.

En juin 2015, ils avaient déjà calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par cent depuis 1900, ce que les chercheurs qualifient d’« anéantissement biologique » aux conséquences « catastrophiques ».

  • Donald Trump, invité d’Emmanuel Macron pour le 14-Juillet

Donald Trump était l’invité d’honneur d’Emmanuel Macron lors du traditionnel défilé militaire du 14-Juillet. Le président français a, dans une courte allocution, salué la présence de son homologue américain et de son épouse, qui est « le signe d’une amitié qui traverse les temps (…) et je veux ici les remercier, remercier les Etats-Unis d’Amérique pour le choix fait il y a cent ans », faisant référence au centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis lors de la première guerre mondiale.

Pour l’occasion, « les Sammies », surnom des soldats américains engagés dans la Grande Guerre, ont pris la tête des troupes qui ont descendu les Champs-Elysées.

  • Affaire Grégory : l’ex-juge Lambert retrouvé mort à son domicile

L’ancien magistrat Jean-Michel Lambert, connu pour avoir été le premier juge d’instruction dans l’affaire Grégory – qui vient d’être relancée trente-deux ans après les faits –, a été retrouvé mort, mardi 11 juillet, à son domicile du Mans (Sarthe). Il a été découvert par les pompiers dans son bureau avec un sac plastique noué sur la tête à l’aide d’un foulard ; l’hypothèse du suicide est privilégiée.

Comprendre l'affaire Grégory en 4 minutes
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Et aussi…

Disparitions

  • Liu Xiaobo, dissident chinois et Prix Nobel de la paix en 2010, est mort ce jeudi 13 juillet à l’âge de 61 ans, après avoir passé huit ans en prison alors qu’il souffrait d’une hépatite chronique. Ce militant qui appelait à la démocratisation de la Chine a été condamné à onze ans de prison en 2009 pour « incitation à la subversion de l’Etat ».