Le département du trésor américain a infligé jeudi 20 juillet une amende de 2 millions de dollars au groupe pétrolier ExxonMobil pour avoir enfreint en mai 2014 les sanctions économiques imposées à la Russie, en réponse à ses actions de déstabilisation en Ukraine, à l’époque où l’actuel secrétaire d’Etat de Donald Trump, Rex Tillerson, dirigeait encore le groupe pétrolier. Deux des filiales du groupe avaient signé des contrats avec un responsable pétrolier russe qui était sur la liste noire du département du trésor.

Des sanctions liées à la crise ukrainienne

Le groupe américain est accusé d’avoir signé des documents relatifs à des projets d’exploitation de gaz et de pétrole en Russie avec Igor Setchine, président du géant pétrolier et gazier russe Rosneft.

Deux mois plus tôt, les avoirs de M. Setchine avaient été bloqués. Il était interdit à tout ressortissant des Etats-Unis ou compagnie américaine de faire affaire avec lui, rappelle le Trésor. Le groupe Rosneft lui-même n’était pas l’objet des sanctions.

ExxonMobil assure, dans une réaction obtenue par l’AFP, avoir « suivi les directives claires de la Maison Blanche et du département du Trésor quand ses collaborateurs ont signé avec Rosneft, une entité non bloquée [par les sanctions], des documents à propos d’activités gazières et pétrolières en Russie ».

Le groupe pétrolier ajoute que ces documents ont été signés « au nom de Rosneft par le PDG Igor Setchine, qui agissait en sa qualité de représentant officiel » du groupe russe.