Ligue 1 : sous les yeux de Neymar, le PSG déroule contre Amiens
Ligue 1 : sous les yeux de Neymar, le PSG déroule contre Amiens
Par Erwan Le Duc
Le PSG a logiquement battu le promu amiénois (2-0), samedi dans un Parc des princes qui n’avait d’yeux que pour sa nouvelle star, Neymar Jr, présenté au public en ouverture de la rencontre.
Edinson Cavani, le 5 août à Paris. | Francois Mori / AP
La belle semaine du Paris Saint-Germain s’est achevée samedi 5 août par une victoire logique contre Amiens (2-0), promu pour la première fois de son histoire en Ligue 1. Edinson Cavani et Javier Pastore ont marqué les deux buts de la victoire parisienne lors de cette première journée de championnat, au lendemain du succès du champion en titre, l’AS Monaco, contre Toulouse (3-2).
Sur le terrain, cette inédite affiche était pour le PSG un match de lancement, celui d’une saison placée sous le signe de la reconquête, du titre de champion de France mais aussi d’une certaine crédibilité sur la scène européenne après l’humiliation subie contre le Barça au printemps dernier. Avec une formation des plus classiques, plus la recrue Dani Alvès sur le flanc droit, le PSG s’est montré fidèle à lui même. Presque trop, les Parisiens offrant un spectacle certes généreux, mais un poil routinier : Cavani tirant à côté, Verratti pestant contre l’arbitre, et de longues séquences de passes à dix pour épuiser un adversaire regroupé à onze derrière.
Sans surprise, l’ultradomination des hommes d’Unai Emery fut récompensée à deux reprises, à la fin de chaque mi-temps, avec un premier but signé « El Matador » (Edinson Cavani), et un second marqué par « El Flaco » (Javier Pastore). Du travail bien fait, suffisant pour souhaiter la bienvenue en Ligue 1 à des Picards plus courageux que fatals, et dont les limites offensives risquent d’être difficiles à assumer au plus haut niveau.
« Paris est magique ! »
Neymar pose devant les fans du PSG, le 5 août à Paris. | Kamil Zihnioglu / AP
La routine donc. Sauf qu’il régnait une atmosphère particulière dans les travées du Parc. Et qu’ils étaient nombreux parmi les spectateurs à tourner régulièrement le dos au terrain, se contorsionnant pour mater un point fixe, là haut dans la tribune présidentielle. Là où était installé un certain Neymar Junior, enthousiaste au milieu de son clan, assis entre papa et maman.
Tout était pareil, et rien ne l’était, samedi 5 août au Parc des princes : c’était la première journée de la saison mais aussi et surtout la présentation de Neymar da Silva Santos Junior devant son nouveau public. Dès 15h45, le club parisien avait ouvert ses portes pour offrir aux fidèles une première partie dont l’ambiance délirante aura presque relégué le match qui suivait au rang de faire-valoir. « Merci (en français). Je suis très heureux. Je suis venu pour un grand défi. Je compte sur vous tous. Et je suis venu ici gagner des trophées. Paris est magique ! », a joyeusement lancé le nouveau numéro 10 parisien, posté sur une espèce de podium aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi.
Le président du PSG n’était toujours pas redescendu de son nuage, sur lequel il plane depuis la signature du Brésilien, jeudi soir. Aux anges, il a lui aussi eu droit à son ovation lors d’une présentation assez classique dans les grands clubs espagnols, un peu moins en France. Le Brésilien, qui souhaitait faire ses débuts contre Amiens, devra patienter puisque la Fédération espagnole de football tarde un peu à envoyer les documents nécessaires à l’homologation de son contrat auprès de son homologue française. Le PSG s’active donc pour accélérer les choses, et s’assurer de sa présence dès la prochaine journée, le 13 août, sur la pelouse du Roudourou face à l’En Avant Guingamp.
En attendant, Neymar Jr s’est donc contenté d’un petit tour du stade en guest-star pour saluer chaque tribune du Parc, envoyant à la fin de la procession des dizaines ballons vers des supporters conquis. Sur leurs épaules fleurissaient déjà quelques-uns des 10 000 maillots floqués du nom de Neymar Jr que le PSG a vendu lors de la seule journée de vendredi. La saison est lancée, l’idolâtrie aussi.