Des cocktails Molotov tirés contre des tentes accueillant des fidèles musulmans à Lagny-sur-Marne
Des cocktails Molotov tirés contre des tentes accueillant des fidèles musulmans à Lagny-sur-Marne
Le Monde.fr avec AFP
La mosquée de la ville,« foyer d’idéologie radicale », selon le gouvernement, a été fermée après les attentats de novembre 2015.
Des tentes qui font office de lieu de culte musulman à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), où une mosquée « radicale » a été fermée à la fin de 2015, ont été la cible de cocktails Molotov vendredi, a-t-on appris dimanche 6 août de source judiciaire. « Deux bouteilles qui pourraient être les éléments déclencheurs de l’incendie » ont été retrouvées au petit matin. Seuls « des tapis de prière roulés » ont brûlé, a poursuivi cette source, confirmant une information du Parisien. Une enquête a été ouverte par le parquet de Meaux pour « dégradation de bien d’autrui par moyen dangereux ».
Des barnums ont été installés sur un terrain désaffecté au moment du ramadan, à la fin de mai, afin d’accueillir des prieurs musulmans. « Des musulmans se sont installés sans autorisation sur ce terrain désaffecté appartenant à l’Etat, auparavant occupé par des gens du voyage puis des Roms », a expliqué le directeur de cabinet du maire de Lagny-sur-Marne, Pierre Tebaldini.
Une mosquée fermée à la fin de 2015
L’ancienne mosquée de Lagny-sur-Marne, fermée fin 2015 par les autorités peu de temps après les attentats de novembre 2015. | THOMAS SAMSON / AFP
La mosquée de Lagny, présentée par le gouvernement comme un « foyer d’idéologie radicale », avait été la première mosquée fermée en France après les attentats de novembre 2015. Vingt-deux interdictions de sortie du territoire et neuf assignations à résidence d’« individus radicalisés » avaient été prononcées dans le cadre de l’état d’urgence, au début de décembre 2015. Dans la foulée, l’association qui gérait le lieu avait été dissoute, une mesure inédite en France.
Depuis la fermeture du lieu de culte, la mairie en appelle à l’Etat pour « empêcher » les prières de rue. En décembre dernier, le ministère de l’intérieur lui a recommandé de « mettre un local à disposition » des musulmans.