Discothèques et festivals ne devront plus dépasser les 102 décibels
Discothèques et festivals ne devront plus dépasser les 102 décibels
Le Monde.fr avec AFP
En France, six à huit millions de personnes, soit entre 12 et 13 % de la population, sont touchées par des problèmes d’audition.
Les Eurockéennes de Belfort, en juillet 2015. / SEBASTIEN BOZON / AFP
L’annonce risque de faire du bruit chez les professionnels du secteur. Discothèques et festivals vont devoir se soumettre à une réglementation plus stricte concernant le niveau sonore de la musique qu’ils diffusent, selon une série de mesures publiées mercredi 9 août au Journal officiel, qui visent à « protéger l’audition du public ».
Le niveau sonore moyen, mesuré sur quinze minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels, détaille le décret, alors que le niveau maximal était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Lorsque le public visé est constitué d’enfants jusqu’à 6 ans, la limite est établie à 94 décibels.
Les sanctions encourues en cas d’infraction restent une contravention de 1 500 euros (3 000 en cas de récidive) et la confiscation du matériel de sonorisation.
Affichage obligatoire
Pour assurer un meilleur respect de ces niveaux, les endroits concernés devront afficher en continu le niveau sonore, l’enregistrer et tenir ces enregistrements à disposition en cas de contrôle. Ces obligations d’affichage et d’enregistrement s’appliquent à toutes les discothèques et tous les festivals, ainsi qu’aux autres lieux diffusant de la musique amplifiée « à titre habituel » et dont la capacité d’accueil est supérieure à 300 personnes.
Le décret comporte aussi plusieurs mesures de prévention, les lieux concernés devront :
- informer le public sur les risques auditifs,
- mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives du type bouchons d’oreilles,
- créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels.
Selon le Centre d’information et de documentation sur le bruit, « notre oreille commence à souffrir sans que nous le sachions à partir d’une exposition à 85 décibels pendant huit heures ». En France, six à huit millions de personnes, soit entre 12 et 13 % de la population, sont touchées par des problèmes d’audition, selon l’association JNA, qui organise tous les ans une campagne de prévention sur les risques liés au bruit, à l’occasion de la Journée nationale de l’audition.