En un an, les amendes pour location illégale à Paris se sont intensifiées
En un an, les amendes pour location illégale à Paris se sont intensifiées
Le Monde.fr avec AFP
Le montant des amendes est passé de 45 000 à 615 000 euros selon la mairie, qui se félicite de « l’efficacité des contrôles » dans la capitale.
Les amendes pour location illégale de meublés touristiques type « Airbnb » se multiplient, à Paris. Pour les six premiers mois de 2017, trente et un propriétaires de la capitale ont ainsi été condamnés en justice à payer 615 000 euros d’amendes, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) Ian Brossat, adjoint PCF au logement à la Mairie de Paris, confirmant ainsi des chiffres révélés par Le Parisien.
Au premier semestre 2016, les amendes s’étaient élevées à 45 000 euros, soit treize fois moins, atteignant 200 000 euros pour toute l’année. Les saisines par la Ville à la justice sont, elles, passées de 42 logements en 2016 à 128 en 2017, a précisé l’adjoint au logement.
« Ces chiffres ne reflètent pas une explosion du nombre des locations proposées, mais l’efficacité des contrôles », a-t-il relevé. De plus, « nous constatons avec satisfaction que les juges ont la main plus lourde qu’auparavant », se réjouit l’élu parisien.
Un numéro d’enregistrement
Depuis novembre 2016, le montant maximal de l’amende a, en effet, été relevé à 50 000 euros, contre 25 000 auparavant. A Paris, la moyenne des amendes est passée de 10 000 euros en 2016 à 20 000 euros pour 2017, a détaillé M. Brossat.
Comme toutes les grandes villes touristiques, Paris multiplie les initiatives pour lutter contre les locations meublées touristiques illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier, favorisent la spéculation immobilière, vident certains quartiers de leurs habitants et provoquent des désagréments quotidiens pour les autres. Ainsi, une équipe de 25 agents de la Direction du logement et de l’habitat contrôle les immeubles.
Le Conseil de Paris a, en outre, voté, au début de juillet, l’instauration d’un numéro d’enregistrement, obligatoire à partir de décembre, pour toute personne désirant louer son appartement sur une plate-forme numérique. Quant à la durée limite de location touristique, actuellement fixée à cent vingt jours par an, la Ville souhaiterait qu’elle soit réduite.
Quelque 100 000 annonces sont proposées à Paris, toutes plates-formes confondues. Paris est pour Airbnb l’un des premiers marchés du monde, avec 65 000 logements revendiqués.
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