Série documentaire sur arte à 13 h 45

Le parc Al-Azhar en Egypte. / © Cinétévé

Les jardins sont des miroirs de l’esprit d’un temps. La nouvelle collection documentaire d’Arte nous fait découvrir certains d’entre eux, contemporains et exceptionnels, dénichés à travers le monde. La première escale verte se trouve être très rouge : l’Australian Garden, près de Melbourne, où alternent désert de sable carminé ponctué de buissons gris argenté, paysages odorants de gommiers et d’eucalyptus, cabinets de curiosités naturelles et microclimats aquatiques. Unique par sa diversité et sa démesure, ce jardin botanique entre bush et mangrove raconte l’Australie en une gigantesque et fascinante œuvre d’art organique.

L’auteure de la série, Charlotte Fauve, est allée à la rencontre des six créateurs qui ont imaginé cette narration végétale et minérale sur une carrière de vingt-cinq hectares : un paysagiste, une plasticienne, un jardinier, un botaniste, un professeur et le chef du projet. Ce jardin « est l’interprétation d’un continent », explique l’un d’eux, ainsi qu’« une déclaration d’amour au panorama aborigène ».

Mise en scène poétique

La collection de 170 000 plantes, véritable réservoir de biodiversité, est ainsi mise en scène de façon poétique autant qu’« éthique », puisqu’elle expose l’homme à son impact environnemental à travers des espèces dites « fossiles », aux propriétés devenues rarissimes.

Les épisodes suivants exploreront l’audacieux et novateur jardin Zhongshan, près de Canton, en Chine ; le jardin Inhotim, lieu de dialogue entre la nature et l’art, au Brésil ; le parc Al-Azhar, poumon vert du Caire créé sur une déchetterie multi-centenaire, et qui a remis au goût du jour la tradition des jardins arabo-musulmans ; et enfin le jardin de la Spéculation cosmique, en Ecosse, stupéfiante rencontre entre les mathématiques et la cosmogonie.

Etonnants jardins, de Stéphane Carrel (Fr., 2016-2017, 5 x 25 min).