Emmanuel Macron et le gouvernement à l’Elysée, le 28 août. / Christian Hartmann / AP

C’est une rentrée sous tension qui attend Emmanuel Macron. Alors que les dossiers sensibles sont nombreux et que l’opposition, notamment à gauche, se prépare à manifester contre la réforme du code du travail, le chef de l’Etat a réuni le gouvernement, lundi 28 août, à l’Elysée pour un séminaire de rentrée.

« Nous allons aborder une rentrée très attendue. Certains prédisent le pire. Il ne faut jamais céder aux Cassandre. Certains peut-être même le souhaitent, a prévenu M. Macron. Mais si nous sommes là, c’est pour faire, avec détermination. »

A l’occasion de ce séminaire, le gouvernement devait faire le point sur les principales réformes programmées pour les prochains mois. A commencer par celle du code du travail, dont les ordonnances de modification seront présentées jeudi.

« Les Français considèrent que nous n’allons pas assez vite »

Le président de la République, qui a changé il y a quelques jours sa stratégie de communication, a exhorté ministres et parlementaires de La République en marche à être plus présents dans les médias pour expliquer les réformes lancées par le gouvernement.

Lundi matin, les ministres Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Comptes publics), Jean-Michel Blanquer (Education) ou encore Mounir Mahjoubi (Numérique) se sont ainsi succédé dans les matinales de différentes radios.

« Peut-être que les Français s’interrogent parce qu’ils voient des mesures parcellaires sans comprendre le lien entre les unes et les autres », a jugé lundi, avant le séminaire, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb.

« Les Français considèrent que nous n’allons pas assez vite. (…) On a eu un mois de juillet qui était très budgétaire », a concédé, de son côté, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, dimanche sur BFM-TV.

Selon le baromètre IFOP, publié dimanche dans le JDD, la cote de popularité de M. Macron a perdu 14 points en août, après une chute de 10 points en juillet, pour s’établir à 40 % de bonnes opinions.