Egalité femmes-hommes : Marlène Schiappa veut prélever directement les amendes
Egalité femmes-hommes : Marlène Schiappa veut prélever directement les amendes
Le Monde.fr avec AFP
Un nouveau mécanisme permettra de réinjecter les fonds prélevés auprès des entreprises qui ne respecteraient pas l’égalité salariale, dans le budget de l’Etat.
La secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé lundi 28 août, lors de l’émission « Tout est politique » sur France Info, travailler à la création d’un nouveau système permettant de « prélever directement les amendes dans les entreprises » ne respectant pas l’égalité salariale.
« Une loi existe mais nous nous sommes aperçus avec mon collègue Gérald Darmanin, ministre des comptes publics, qu’il n’y a pas de dispositif qui permette actuellement » de le faire, puis de « réinjecter » ces amendes « dans le budget de l’Etat », a expliqué Mme Schiappa.
La création de ce nouveau mécanisme s’inscrit dans le cadre du plan sur l’égalité femmes-hommes que la secrétaire d’Etat souhaite mettre en place en trois temps : « prévention », « action » et « répression ».
Multiplier les contrôles aléatoires
Marlène Schiappa a également rapporté avoir « signé cet été » avec le défenseur des droits, Jacques Toubon, une convention permettant « de multiplier les contrôles aléatoires auprès des entreprises mais aussi d’aller vers plus d’information sur les droits des femmes au travail ».
La secrétaire d’Etat a annoncé par ailleurs qu’elle organisera le 12 septembre « une formation pour les dix entreprises du baromètre annuel Ethics and Boards », qui mesure l’égalité professionnelle, « qui respectent le moins la féminisation des entreprises et l’égalité professionnelle ».
Concernant les ordonnances sur la réforme du Code du travail, Marlène Schiappa a aussi assuré que « la protection des femmes au travail » était « bien sûr maintenue » comme « toutes les négociations qui concernent la parité professionnelle et salariale » qui « sont bien sûr maintenues au niveau le plus haut et ne seront pas faites entreprise par entreprise ».