Ricardo Martinelli lors d’une interview à Guatemala City. / Moises Castillo / AP

Un juge américain a donné jeudi 31 août son feu vert à l’extradition de l’ex-président du Panama Ricardo Martinelli, accusé de corruption et d’espionnage politique à grande échelle dans son pays.

La décision de le renvoyer ou pas au Panama revient maintenant à l’administration américaine. « Nous sommes au courant de la décision du juge Edwin Torres sur la demande d’extradition du Panama », a déclaré un responsable du département d’Etat américain, se refusant toutefois à tout commentaire sur le sort de l’ancien président.

Au pouvoir de 2009 à 2014, Ricardo Martinelli, avait fui son pays juste avant l’ouverture d’une enquête pour corruption de la Cour suprême du Panama le visant. Il vit depuis début 2015 à Miami, en Floride, où il a été arrêté mi-juin.

Les opposants espionnés

La justice panaméenne l’accuse d’avoir espionné illégalement, grâce à des fonds publics, les communications de plus de 150 personnes dont des opposants politiques, des journalistes, des juges de la Cour suprême et sa maîtresse.

En octobre 2015, le Panama avait formellement inculpé son ancien président et avait émis un mandat d’arrêt international. Les Etats-Unis et le Panama sont liés par un traité d’extradition.

Depuis la fin de son mandat présidentiel, il fait l’objet au total d’une dizaine de plaintes à son encontre pour sa gestion passée.

Elles portent notamment sur une surfacturation présumée à l’occasion d’un contrat public de 45 millions de dollars d’achat de denrées déshydratées destinées aux écoles, des soupçons de fraude et d’évasion fiscale.