« Ce que m’inspire cet événement, c’est que ça nous confronte d’abord à notre vulnérabilité et aux limites de notre vieille condition humaine. Souvent, on dit que tout ce qu’on fait, c’est pour protéger la planète, mais c’est bien pour protéger l’humanité », a déclaré Nicolas Hulot. / Christophe Ena / AP

Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique, est revenu, vendredi soir, lors du « 20 heures » de France 2, sur l’ouragan Irma et les conséquences du changement climatique.

« Le pire est devant nous. Il y a un moment où on touche les limites, où l’événement nous dépasse », a regretté le ministre, précisant que « tous les moyens de l’Etat sont là » et que « c’est pour longtemps qu’il va falloir mettre tous les moyens pour aider les habitants de ces îles ». « Ne nous divisons pas sur ces sujets-là, réunissons toutes nos intelligences, tous nos moyens, parce que le pire est devant nous », a averti Nicolas Hulot.

Multiplication et intensification des extrêmes climatiques

La « multiplication et l’intensification des extrêmes climatiques » va aussi poser des problèmes « sur les îles océaniennes de basse altitude » dans le Pacifique et « ce qui est l’exception dans beaucoup de domaines, y compris chez nous la canicule, va devenir parfois la norme », a souligné Nicolas Hulot. « A force de nier la réalité, elle nous rattrape et on n’est pas forcément prêt », a déclaré le ministre.

« Ce que m’inspire cet événement, c’est que ça nous confronte d’abord à notre vulnérabilité et aux limites de notre vieille condition humaine. Souvent, on dit que tout ce qu’on fait, c’est pour protéger la planète, mais c’est bien pour protéger l’humanité », a poursuivi Nicolas Hulot.

« Que tout ça nous serve de leçon, on n’en fera jamais assez, a prévenu le ministre. Ce sont toujours les hommes, les femmes, les enfants les plus vulnérables qui sont atteints. »