Plusieurs perquisitions dans le cadre d’une enquête sur la sénatrice Samia Ghali
Plusieurs perquisitions dans le cadre d’une enquête sur la sénatrice Samia Ghali
Le Monde.fr avec AFP
Les perquisitions étaient effectuées par des policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
Le domicile marseillais de la sénatrice Samia Ghali (socialiste) a été perquisitionné mercredi 20 septembre, sur ordre du parquet national financier (PNF), selon France 3 Provence. Jeudi, de nouvelles perquisitions ont été menées dans les locaux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la métropole marseillaise, selon des informations de l’Agence France-Presse.
Elue dans les quartiers nord de Marseille, Samia Ghali a assuré mercredi n’avoir « rien à cacher ». « Je suis une élue, une parlementaire, c’est normal dans le cadre de la transparence. » « Je ne suis pas mise en examen ni placée en garde à vue », a encore déclaré Mme Ghali, dont l’immunité parlementaire n’a pas été levée. « Les policiers sont venus me réclamer des documents, que je leur ai remis, notamment l’acte notarié d’achat de la maison », a-t-elle expliqué mercredi, interrogée par l’AFP.
Soupçon sur l’acquisition de son patrimoine
Samia Ghali, qui est également maire socialiste des 15e et 16e arrondissements de Marseille, est visée depuis mai 2016 par une enquête préliminaire du PNF sur son patrimoine. Les vérifications de la justice portent notamment sur l’acquisition, par l’élue et son conjoint, le 12 mars 2010, de leur maison pour un montant de 1,35 million d’euros. La demeure comporte notamment une piscine, construite de façon illicite par l’ancien propriétaire, mais régularisée ensuite par le couple, après que le plan local d’urbanisme a été modifié.
Les enquêteurs passent par ailleurs au peigne fin les subventions accordées par la région, à l’époque où la sénatrice y avait des responsabilités. Lors de l’enquête sur les malversations de l’ex-députée socialiste, Sylvie Andrieux, condamnée pour avoir distribué des subventions à des associations fictives en échange de voix dans les quartiers nord de Marseille, l’un de ses proches avait évoqué le nom de Mme Ghali lors de sa garde à vue. Il l’avait alors accusé d’avoir eu « son propre circuit » pour distribuer de l’argent. La justice n’avait, à l’époque, pas donné suite à ces déclarations.