Toshiba vend sa filiale de puces-mémoires pour 15 milliards d’euros
Toshiba vend sa filiale de puces-mémoires pour 15 milliards d’euros
Le Monde.fr avec AFP
Toshiba espérait boucler cette cession afin de redresser sa situation financière, mise en danger par la faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse.
Le conseil d’administration du conglomérat japonais avait donné son feu vert la semaine dernière à la cession de cette division, numéro deux mondial des mémoires NAND / Yuriko Nakao / REUTERS
Toshiba a annoncé, jeudi 28 septembre, avoir signé un accord pour céder sa division de composants électroniques-mémoires à un consortium emmené par le fonds d’investissement Bain Capital pour 2 000 milliards de yens (15,1 milliards d’euros), au terme de tractations aux multiples rebondissements.
Le conseil d’administration du conglomérat japonais avait donné son feu vert la semaine dernière à la cession de cette division, numéro deux mondial sur le marché des « puces » mémoires « non volatiles », dites de type NAND – ces composants ne requièrent pas d’alimentation électrique pour conserver les données.
La signature avait toutefois été reportée car, selon des sources au fait du dossier, Apple, l’un des membres du consortium et client de la division, avait demandé de nouvelles conditions pour la fourniture de puces en échange de sa participation au financement de l’opération.
Toshiba espérait boucler rapidement la cession de ses puces-mémoires afin de redresser sa situation financière, mise en danger par la faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, et éviter de comptabiliser une nouvelle fois un actif net négatif, ce qui pourrait avoir comme conséquence sa radiation de la cote.
Toshiba va cependant devoir affronter l’opposition de Western Digital, qui a déposé plusieurs recours auprès de la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale pour tenter de bloquer la vente. Western Digital, dont la filiale SanDisk a investi des milliards de yens au côté de Toshiba dans l’activité de puces-mémoires depuis dix-sept ans, risque de réagir une fois de plus férocement à cette annonce.
Toshiba se montre cependant déterminé à boucler la cession avant l’échéance du 31 mars 2018. A cette date, la compagnie doit avoir encaissé l’argent pour prouver qu’elle est redevenue solvable, sans quoi son action sera automatiquement radiée de la Bourse de Tokyo.