Après trois semaines de mobilisation, la grève se poursuit dans les centres d’appels de Canal+
Après trois semaines de mobilisation, la grève se poursuit dans les centres d’appels de Canal+
Le Monde.fr avec AFP
Lancée à la suite de l’annonce d’un projet de « réorganisation » du groupe, la grève paralyse complètement le site de Saint-Denis, dont les 153 postes risquent d’être supprimés.
Canal+, qui subit des pertes d’abonnés depuis 2012, est passé sous la barre des 5 millions d’abonnés à la fin juin. / JOEL SAGET/AFP
Le bras de fer se poursuit entre la direction de Canal+ et les employés de ses centres d’appel. Après trois semaines de grève, le mouvement a été reconduit, vendredi 29 septembre, a-t-on appris auprès de la CGT.
Lancée à la suite de l’annonce d’un projet de « réorganisation » du groupe, la grève paralyse complètement le site de Saint-Denis, dont les 153 postes risquent d’être supprimés. Au centre de relation clientèle de Rennes, les salariés « continuent à débrayer régulièrement », selon Jean-Marc Janeau, délégué syndicat central CGT de Canal+.
La direction du groupe, filiale de Vivendi, avait annoncé début juin des modifications dans ses services de relation clientèle, face à la chute des appels téléphoniques et au développement du numérique. Outre la fermeture du site de Saint-Denis, le plan prévoit des reclassements dans le centre de Rennes, où la direction veut en outre renégocier les horaires de travail.
Sous la barre des 5 millions d’abonnés
Des négociations sur l’application de ce plan, qui portent notamment sur les indemnités et les reclassements, ont commencé en juin. Un mouvement de grève a été lancé début septembre face au manque d’avancées dans les discussions, qui sont censées s’achever en octobre, la direction ayant même reculé sur certains points, selon M. Janeau.
Canal+, qui subit des pertes d’abonnés depuis 2012 et, notamment, l’arrivée de son concurrent BeIN Sports, s’est engagé dans un vaste plan d’économies. Vivendi avait annoncé en août que le nombre d’abonnés directs à la chaîne cryptée en France était passé sous la barre des 5 millions à la fin juin, contre 5,5 millions un an plus tôt. Des accords avec les opérateurs de télécoms ont permis de compenser la baisse.