Jeux vidéo : « FIFA 18 » sur Switch, la bonne surprise
Jeux vidéo : « FIFA 18 » sur Switch, la bonne surprise
Par William Audureau
La simulation sportive d’EA Sports s’essaie à la console hybride de Nintendo. Une mouture allégée, mais qui remplit parfaitement son office.
Peu mise en avant par EA Sports, la version Switch de FIFA est allégée, mais très agréable malgré tout. / EA Sports
Plutôt verre à moitié vide ou verre à moitié plein ? C’est l’inévitable question qui se pose à quiconque met les doigts sur FIFA 18 sur Switch, la console mi-portable mi-de salon de Nintendo. Sortie le 29 septembre en même temps que la version canonique sur PlayStation 4 et Xbox One, cette mouture offre une expérience, certes, élaguée de certains modes et effets visuels, mais non moins appréciables.
D’un côté, l’un des modes phares a disparu. Il s’agit du mode « histoire », qui relate la carrière du footballeur fictif Alex Hunter, découvert en 2016-2017 dans FIFA 17, sous le maillot de Manchester United. De l’autre, on retrouve la quasi-totalité de l’offre pléthorique de modes de la saga, du mode « carrière » en tant que manager ou joueur aux Coupes et championnats nationaux sous licence, en passant par les sélections féminines, et Ultimate Team, variante dans lequel le joueur se constitue sa propre équipe en associant divers joueurs réels et de légende.
FIFA 18 Nintendo Switch 1080p60 Gameplay - Full Match
Durée : 21:49
Idéal pour le mode « carrière » en déplacement
Pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut resituer ce FIFA 18 dans son contexte d’utilisation : jamais une simulation de football nomade n’avait, jusqu’à présent, permis de diriger le PSG durant cinq saisons tout en étant choisi comme sélectionneur du Danemark ; de créer son propre gardien de but et débuter sa carrière dans les cages de Valenciennes ; de disputer une Coupe du monde féminine avec les commentaires en japonais ; ou d’éliminer Tottenham en huitièmes de finale d’un tournoi en ligne à braquet. Le tout, et au choix : dans un train, au fond de son lit, sur l’écran domestique, au bureau en douce, ou autre lieu isolé où vous auriez envie de mettre à profit votre solitude. Bref, FIFA 18 est à la fois le plus léger des FIFA 18 domestiques, mais de très loin le plus riche des jeux de football nomades jamais vu.
Visuellement, il faut là aussi accepter quelques concessions. Cette version nomade n’a pas la richesse des atmosphères des moutures PS4 et Xbox One ; ses stades sont plus sommaires ; ses joueurs modelés de manière plus basique ; les couleurs plus plates. De même, les animations sont un peu plus rudimentaires. Techniquement, le jeu se rapproche davantage d’un FIFA 13 sur PlayStation 3, ce qui n’est pas non plus honteux. D’autant qu’en passant au format cartouche, la simulation de football phare a, certes, perdu de sa superbe visuellement parlant, mais il a gagné en temps d’accès, les matchs se lançant plus vite et presque sans temps de chargement.
Des sensations proches des « vrais » FIFA
Manette en main, on retrouve l’essentiel des mouvements d’un FIFA canon. Merci l’ergonomie de la Switch, proche des autres consoles – sauf à passer par les Joy-con à l’horizontale, bien moins confortables. Passe appuyée, roulette, sombrero, frappe enroulée, passements de jambes… le récital technique du Neymar virtuel répond à l’appel. S’il faut citer une déception, elle est plutôt à chercher dans deux défauts récurrents de la saga, ses gardiens de but stéréotypés et ses frappes molles et peu réactives. Il n’est pas rare de voir un buteur de niveau international prendre tout son élan pour envoyer un misérable plat du pied sans force – et encore, quand celui-ci a le réflexe de bien identifier la meilleure position pour frapper.
Dans les autres limites, elles aussi conformes aux couacs habituels de FIFA, on pourra reprocher au mode « carrière » les sautes d’humeur parfois pas bien cohérentes des sportifs ; les résumés journalistiques aberrants (comme une victoire 6-0 décrite comme « difficile ») ; ou encore, de temps à autre, des passes décisives attribuées au mauvais joueur dans les statistiques. Des détails, somme toute, mineurs, et dont on ne s’aperçoit qu’à l’usage. Et si on finit par s’en apercevoir, c’est plutôt bon signe : c’est que l’on a du mal à lâcher la console.
En bref
On a aimé
- Un FIFA 18 light où on veut, quand on veut ;
- La mise à jour de la forme des joueurs, une nouveauté sur portable ;
- Le nombre hallucinant d’équipes et de clubs ;
- La richesse du jeu ;
- On vous a parlé des commentaires en japonais ?
On n’a pas aimé
- L’ordinateur joue de manière assez stéréotypée ;
- Les frappes molles comme du guacamole ;
- Quelques rares bugs.
C’est plutôt pour vous si…
- Vous aimez le foot, mais…
- Vous n’avez pas de PS4 ni de Xbox One, ou que…
- La TV du salon est réquisitionnée par votre moitié, ou que…
- Vous passez votre temps en voyage.
Ce n’est pas pour vous si…
- Vous voulez la suite des aventures d’Alex Hunter…
- Ou la version graphiquement la plus aboutie…
- Ou un jeu de football avec Mario et/ou des Mii
La note de Pixels
FIFA 13/18