Emmanuel Macron de retour à Amiens auprès des salariés de Whirlpool
Emmanuel Macron de retour à Amiens auprès des salariés de Whirlpool
Le Monde.fr avec AFP
Le président de la République avait été particulièrement chahuté sur le site l’usine, alors menacée de fermeture, entre les deux tours de l’élection présidentielle.
Emmanuel Macron, alors candidat à l’élection présidentielle, le 26 avril à Amiens (Somme). / THIBAULT CAMUS/AP
La scène avait été une des images marquantes de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, à la fin d’avril. Alors en déplacement pour rencontrer les salariés du site Whirlpool d’Amiens, menacé de fermeture, Emmanuel Macron avait été accueilli par les sifflets et les huées, quelques heures après la visite surprise de son adversaire du Front national Marine Le Pen.
Mais malgré un climat tendu à son arrivée, l’ancien ministre de l’économie avait réussi à instaurer un dialogue avec les ouvriers et avait promis de revenir s’il était élu « sans caméras » pour « rendre compte ». Six mois après cet épisode, M. Macron, devenu président de la République, se rend à nouveau à Amiens, mardi 3 octobre, où il reverra les salariés de Whirlpool alors que l’usine a été reprise par un industriel local.
« Sentiers battus »
A l’occasion de cette visite dans la Somme, le chef de l’Etat devrait s’exprimer sur sa vision de l’avenir du modèle social. Il inaugurera ensuite un nouveau site d’Amazon, à Boves, près d’Amiens. M. Macron sera suivi pendant sa visite par le député local, François Ruffin (La France insoumise) qui tiendra en marge un point presse.
Invité de France inter, mardi matin, le parlementaire a évoqué cette visite présidentielle : « Mon objectif aujourd’hui c’est d’aider Macron à sortir des sentiers battus de sa com' et des cortèges de police. » M. Ruffin est également revenu sur la situation du site de Whirlpool, qui comptait environ 300 CDI et 250 intérimaires en quasi temps plein, avant l’annonce de sa délocalisation par le groupe d’électroménager américain.
L’usine va être reprise par la société WN du Picard Nicolas Decayeux, qui permettra la création de 277 emplois d’ici à 2018. « Le verre est plus qu’à demi plein, a salué le député qui estime toutefois que le mérite n’en revient pas force au président de la République. Est-ce que c’est la méthode Macron ? Je pense que les salariés, en luttant fortement sur le site, ont fait beaucoup pour qu’on ne les oublie pas. Macron vient récolter du bénéfice de ce qu’il n’a pas semé. »
Par ailleurs, M. Macron est attendu à Egletons (Corrèze) mercredi sur le nouveau campus de l’Ecole d’application aux métiers des travaux publics pour parler formation et apprentissage.