« L’Ecole buissonnière » : un cinéma d’Epinal sans aspérités
« L’Ecole buissonnière » : un cinéma d’Epinal sans aspérités
Par Murielle Joudet
Le réalisateur Nicolas Vanier adapte son propre roman pour dresser la chronique d’une France hors du temps.
1930, Paul est un jeune orphelin dont la garde est confiée à Célestine et à son mari, tous deux travaillant pour le comte de la Fresnaye, propriétaire d’un vaste domaine en Sologne. A ses heures perdues, l’enfant arpente une nature aussi fascinante que sauvage. Au cours d’une de ses promenades, il fait la rencontre de Totoche (François Cluzet), un braconnier rugueux au grand cœur pour qui la nature n’a pas de mystère. Commence alors pour Paul un long chemin initiatique qui aboutira à la découverte d’un secret qui bouleversera sa vie.
Chauvinisme à peine dissimulé
Adaptant son propre roman aux relents dickensiens, Nicolas Vanier dresse ici la chronique d’une France hors du temps, immuable, dont toutes les images semblent avoir été préalablement trempées dans une lumière idyllique labellisée « âge d’or ».
Scène après scène, L’Ecole buissonnière ne fait que s’engouffrer dans la brèche ouverte par Les Choristes, un cinéma d’Epinal réconfortant et sans aspérités, censé réactiver le souvenir d’une époque révolue et idéalisée. Sous le roman d’apprentissage et l’ode à la nature, le chauvinisme se dissimule à peine, incarné par un François Cluzet peu convaincant dans le rôle d’un homme des bois bourru et barbu.
L'ECOLE BUISSONNIÈRE - Bande-annonce officielle (2017)
Durée : 01:53
Film français de Nicolas Vanier. Avec François Cluzet, Valérie Karsenti, Jean Scandel, Eric Elmosnino (1 h 56). Sur le Web : www.studiocanal.fr/cid35493/l-ecole-buissonnière.html et www.facebook.com/NicolasVanier.Officiel