L’agenda du week-end sportif : un OM-PSG « comme les autres » et de l’humanitaire
L’agenda du week-end sportif : un OM-PSG « comme les autres » et de l’humanitaire
Par Erwan Le Duc
Le choc entre l’OM et le PSG, prévu dimanche à 21 heures, fait frémir les supporteurs des deux camps, un peu moins les stars parisiennes.
Unai Emery et Neymar Jr, le 18 octobre à Bruxelles. / Geert Vanden Wijngaert / AP
C’est samedi
Déjà un peu fofolle depuis son coup d’envoi cet été, la Ligue 1 pourrait encore changer de dimension ce week-end. D’abord en flirtant du côté du palais de justice de Monaco, où le président du club local, l’ASM, accessoirement champion de France en titre, sera convié après son inculpation pour « complicité d’atteinte à la vie privée », dans le cadre du bras de fer médiatico-judiciaire qui l’oppose à son ex-marchand d’art suisse Yves Bouvier, et d’une plainte déposée par une amie bulgare et résidente monégasque, Tania Rappo, qui lui avait présenté M. Bouvier en 2003.
Toute une affaire, donc, que les hommes de Leonardo Jardim, passablement à la dérive depuis quelques rencontres, auront à cœur d’ignorer pour se défaire de Caennais toujours coriaces (17 heures).
Viendra ensuite, à 20 heures, le sommet d’en bas, entre deux équipes elles aussi « en bad », comme on dit à 5 heures du mat’ dans « la rue de la soif », à Rennes. Les Bretons, toujours dirigés par René Ruello et Christian Gourcuff, pourtant annoncés virés depuis quelques jours, pourront passer leurs nerfs sur les Dogues lillois d’un Marcelo Bielsa que l’on a connu plus « loco », et qui attendent leur première victoire depuis la toute première journée de cette saison.
Au même moment se jouera peut être de l’autre côté des Alpes un moment crucial dans la course au Scudetto en Serie A. Naples (1er) et l’Inter Milan (2e) sont les deux derniers clubs invaincus du championnat italien et leur bilan est éloquent avec huit victoires en huit matches pour l’équipe de Maurizio Sarri, sept succès et un nul pour celle de Luciano Spalletti. Le duel est donc très attendu et l’enjeu immense, surtout pour Naples, qui creuserait un premier écart significatif sur ses poursuivants en cas de succès.
Marek Hamsik, Slovaque et Napolitain. / RADOVAN STOKLASA / REUTERS
Et sinon, en rugby, deuxième journée de la Coupe d’Europe, une semaine après la première, avec notamment un Clermont-Northampton à 16 h 15, et un Munster-Racing 92 à 18 h 30. Profitez-en, la troisième journée se jouera dans plus d’un mois et demi…
C’est dimanche
Bien sûr, il y aura la suite de la Coupe d’Europe de rugby, avec un La Rochelle-Ulster (16 h 15) ou un Montpellier-Exeter (14 h). Bien sûr, il y aura le Grand Prix de formule 1 des Etats-Unis (21 h), qui pourrait envoyer Lewis Hamilton en orbite vers le titre de champion du monde, un Hamilton qui a d’ores et déjà expliqué qu’il soutenait le mouvement de protestation contre le racisme lancé par les sportifs noirs-américains, mais qu’il ne s’agenouillerait pas lors de l’hymne américain, question de priorités. « Je suis ici pour une chose : c’est gagner la course, dans le but de gagner le titre de champion du monde dès dimanche ou d’ici la fin de la saison. »
Bien sûr, il y a le premier jour du Masters de tennis féminin, qui réunit à Singapour les huit meilleures joueuses de l’année, selon le classement WTA, et auquel la Française Caroline Garcia prendra part pour la première fois, grâce à une fin de saison en boulet de canon avec deux victoires aux tournois de Wuhan et Pékin qui l’ont propulsée au 8e rang mondial. En attendant de défier Simona Halep, Garbine Muguruza ou Serena Williams, Caroline Garcia pourra aller faire des selfies avec les singes du zoo de la cité-Etat, comme Elena Svitolina, ou profiter la veille au soir du concert des Backstreet Boys au stade national. Ou les deux d’ailleurs, l’un n’a jamais empêché l’autre.
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— STsportsdesk (@ST Sports Desk)
Bien sûr, il y a tout ça. Mais il y a surtout, dimanche 22 octobre à 21 h, au stade Vélodrome, un OM-PSG qui promet de faire des étincelles. A moins que… « C’est un match comme un autre », a expliqué mercredi soir Kylian Mbappé après la victoire contre Anderlecht en Ligue des champions (4-0). Bah, quand même… « Ce sera un classique, mais la Ligue des champions, c’est quand même autre chose. » D’accord… Voilà en tout cas la causerie d’avant-match de Rudi Garcia prémâchée par le prodige parisien, le coach olympien pourra juste afficher la déclaration dans le vestiaire pour motiver ses hommes contre les stars parisiennes qui devront par ailleurs se passer de leurs supporters.
Un arrêté publié vendredi stipule que « du dimanche 22 octobre 2017 à 8 heures au lundi 23 octobre 2017 à 4 heures, il est interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporteur du Paris-Saint-Germain, ou se comportant comme tel, d’accéder au stade Vélodrome de Marseille et de circuler ou de stationner sur la voie publique dans le périmètre délimité par les voies environnantes ».
Un match qui n’est jamais comme les autres, par contre, c’est le derby stambouliote entre le Galatasaray d’un ancien Marseillais, Bafétimbi Gomis, et le Fenerbahçe d’un autre chouchou phocéen, Mathieu Valbuena (21 h). Avant d’en découdre sur la pelouse, les deux Français pourraient d’ailleurs penser à suivre l’exemple du turc Hasan Ali Kaldirim, défenseur du Fener’, qui vient de rejoindre la liste des donateurs au projet Common Goal, lancé par l’Espagnol Juan Mata, qui enjoint ses camarades footballeurs à verser d’eux-mêmes 1 % de leur salaire à des œuvres humanitaires. Vraiment autre chose que la Ligue des champions.
Fenerbahçe's Hasan Ali Kaldırım becomes latest footballer to sign up to Juan Mata's Common Goal initiative… https://t.co/P8L7aNYPW1
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