Le premier ministre Edouard Philippe et la ministre du travail Muriel Pénicaud ont décidé la baisse des contrats aidés pour 2018. / JACQUES DEMARTHON / AFP

A cause de la baisse des contrats aidés, décidée par le gouvernement d’Edouard Philippe, toutes les écoles du premier degré de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, sont restées fermées lundi 23 octobre. Ce devait pourtant être le jour de rentrée pour les écoliers après les vacances d’octobre.

Le maire de Mamoudzou, Mohamed Majani, avait fait savoir jeudi dernier que la ville disposait en août de 239 contrats aidés mais que l’Etat avait décidé de les réduire à 132. « Nous sommes indignés, surpris, préoccupés pour l’éducation de nos enfants », avait-il lancé.
Pour Bacar Ali Boto, adjoint au maire de Mamoudzou, « la décision gouvernementale de réduire la dotation des contrats aidés, les contrats uniques d’insertion (CUI) et les contrats d’accompagnement (CAE), a des conséquences considérables dans l’entretien et la sécurité des établissements scolaires ».

Des écoles fermées « jusqu’à nouvel ordre »

Mais au cours d’une réunion lundi avec les responsables municipaux de la ville, le préfet de l’île, Frédéric Veau, a annoncé que l’Etat mettait finalement à disposition de l’ensemble du département – collectivités, département, communes, associations –, un total de 567 contrats pour le second semestre.

« Notre municipalité a décidé de ne pas pénaliser les autres en s’accaparant le maximum des dotations de l’Etat, a précisé M. Boto, à l’Agence France-Presse (AFP). Nous allons réfléchir à des solutions de remplacement en réaffectant par exemple des agents des autres services au secteur scolaire, mais en attendant, les écoles vont rester fermer jusqu’à nouvel ordre. »