Poutine, penalty raté et Lewis Hamilton : ce que vous avez raté dans le week-end de sport
Poutine, penalty raté et Lewis Hamilton : ce que vous avez raté dans le week-end de sport
Il n’y avait pas qu’OM-PSG ce week-end mais aussi de la diplomatie sportive, des jeunes Français qui gagnent et des basketteurs énervés. La preuve par LeMonde.fr.
Oui, le PSG a arraché un nul à la dernière minute contre Marseille, et le Messin Philippe Hinschberger est devenu le premier entraîneur de Ligue 1 évincé de la saison.
Oui, Clermont s’est imposé en coupe d’Europe de rugby, mais a perdu son ouvreur Camille Lopez pour au moins cinq mois.
Oui, le Français Hassan N’Dam a perdu sa ceinture de champion du monde face au Japonais Ryota Murata.
Mais il s’est passé d’autres choses ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes sans doute passé à côté.
Les trois leçons du week-end
- Les Etats-Unis, tu accuseras
Si certains doutaient encore que le sport était devenu un enjeu diplomatique, Vladimir Poutine les a ramenés à la réalité en accusant les Etats-Unis d’œuvrer en sous-main pour empêcher la Russie d’être présente aux Jeux olympiques d’hiver 2018, à Pyeongchang.
Le Comité international olympique (CIO) cherche à déterminer dans quelles conditions les sportifs russes pourront participer quatre ans après avoir truqué les contrôles antidopage des Jeux de Sotchi, mais tout semble indiquer que la Russie sera finalement la bienvenue en Corée du Sud.
« Il y a deux options : forcer la Russie à participer sous drapeau neutre ou ne pas l’autoriser du tout aux Jeux olympiques. Les deux constituent une humiliation pour le pays », a déclaré le président russe à l’occasion d’une conférence du club Valdaï organisée à Sotchi. Et d’ajouter que le CIO subissait la pression « des sponsors et des chaînes de télévision », lesquels « cèdent à leur tour aux signaux sans ambiguïté des instances américaines » pour suspendre la Russie. « Ce n’est pas une supposition, c’est une certitude », a dit Vladimir Poutine.
Des supporteurs d’une équipe de football universitaire américaine, déguisés en présidents. / Loren Orr / AFP
Vendredi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé que Vladimir Poutine visait par là des « (structures) étatiques, notamment à travers des organisations sociales et non-gouvernementales ».
C’est sans doute là une allusion au rôle moteur tenu par l’Agence américaine antidopage (USADA) dans le combat contre la présence de la Russie aux JO de Pyeongchang. Son directeur Travis Tygart joue un rôle rassembleur avec les autres agences nationales antidopage, dont les plus importantes ont signé un appel à bannir la Russie des prochains JO d’hiver.
Les déclarations du Kremlin ne manqueront pas de faire sourire dans les milieux olympiques où l’on sait que, désormais, l’influence de la Russie est plus grande que celle des Etats-Unis, justement grâce aux relations de Vladimir Poutine et au sponsoring de nombreuses fédérations par des entreprises étatiques russes.
« La Russie est très, très influente au CIO. S’il s’agissait d’un plus petit pays, il aurait été exclu des Jeux mais aussi exclu du CIO », nous confiait au printemps l’ancien directeur général de l’Agence mondiale antidopage, le Néo-Zélandais David Howman.
- Le basket, tu arrêteras
Mathilde Gros a toujours rêvé de disputer les Jeux olympiques. Elle l’accomplira sûrement, à Tokyo en 2020, mais pas exactement dans la discipline qu’elle avait prévue : il y a quatre ans, elle a arrêté le basket, pour lequel elle était jugée trop petite - elle était toutefois en pôle Espoir -, pour se mettre au cyclisme sur piste. Un test, « pour s’amuser », sur un wattbike, qui calcule la puissance développée par un cycliste, avait fait bondir les responsables du pôle Espoirs qui avaient donné son nom aux entraîneurs de la Fédération française de cyclisme.
Ce dimanche, elle vient de devenir vice-championne d’Europe à seulement 18 ans, deux mois après avoir remporté trois titres de championne du monde juniors.
Mathilde Gros, également quatrième du keirin, ne s’est inclinée qu’en finale de la vitesse individuelle, l’épreuve reine, face à l’expérimentée Allemande Kristina Vogel, championne olympique à Rio l’an dernier, qui courait à domicile à Berlin.
VIDÉO. Razzia française aux Championnats d’Europe sur piste https://t.co/wjq8ht1W9x
— TLSfrance3tv (@Tout Le Sport)
La jeune équipe de France a obtenu huit médailles dont cinq titres, finissant dans la roue des Allemands. Les Britanniques étaient en retrait, comme toujours en année post-olympique, mais ces résultats augurent du meilleur pour les JO de Tokyo.
Sébastien Vigier, champion d’Europe de vitesse individuelle et par équipes, est âgé de 20 ans. Le quatuor médaillé d’or en poursuite par équipes a 21,5 ans de moyenne d’âge.
- Célébrer trop tôt, tu éviteras
La liste des célébrations trop précoces est longue dans le monde du sport. Et dans les nombreuses listes que l’on peut trouver sur internet, on trouve régulièrement un tir au but tiré en Coupe du Trône, au Maroc, en 2010.
Funny stopped penalty which is still a goal
Durée : 01:04
Ce week-end, une vidéo similaire a fait le tour de Twitter. Dans ce match opposant des lycées de Bangkok, en Thaïlande, on peut voir la frappe du tireur s’écraser sur la barre, s’envoler hors du cadre, avant de revenir vers le point de penalty.
Le gardien adverse célèbre le raté, pendant qu’avec l’effet, le ballon prend le chemin du but. Le gardien est parti trop loin et n’a pas le temps pour revenir. Les arbitres valident le but, au grand dam du gardien, et de Bruno Derrien, ancien arbitre international, et aujourd’hui consultant. Dans un tweet, il a expliqué pourquoi les arbitres n’auraient pas dû l’accorder.
Pourtant, si l’on en croit les lois du jeu, ce tir au but est valable. Bruno Derrien a ensuite reconnu qu’il existait un autre avis sur ce point.
« Le tir est terminé lorsque le ballon arrête de bouger, est hors du jeu ou quand l’arbitre interrompt le jeu pour une faute. »
La personnalité du week-end
Lewis Hamilton
Deuxième au terme du dernier championnat du monde, après deux titres consécutifs, Lewis Hamilton semble décidé à remettre les pendules à l’heure.
Le pilote britannique a remporté le Grand Prix des Etats-Unis à Austin, ce dimanche 22 octobre. Parti en pole position, il avait pourtant vu son principal rival, l’Allemand Sebastian Vettel lui chiper la première place dès le premier virage. Hamilton a finalement réussi à revenir dès le sixième tour, avant de faire le reste de la course en tête et de signer sa neuvième victoire de la saison.
Un homme très rapide, et Lewis Hamilton. / Darron Cummings / AP
A trois Grand Prix de la fin, le pilote britannique compte 66 points d’avance sur Sebastian Vettel. Pas suffisant pour être sacré champion du monde dès ce week-end, mais chaque victoire rapportant 25 points, le pilote britannique n’a plus besoin que de dix points (soit une place dans les cinq premiers, lors de l’un des trois prochains Grand Prix) pour être assuré de son quatrième titre de champion du monde. Dans le même temps, Vettel (qui n’a remporté que quatre Grand Prix au cours de la saison) devra réaliser un quasi sans faute, sous peine de voir s’échapper un nouveau titre mondial. L’Allemand n’a pas plus été sacré champion du monde depuis 2013.
Le chiffre qui en dit long
2
Comme le nombre de défaites des Golden State Warriors après trois matchs. Après avoir perdu le match d’ouverture face à Houston, dans la nuit de mardi à mercredi, les champions en titre se sont à nouveau fait surprendre à Memphis (111-101). Leurs deux principales stars, Stephen Curry et Kevin Durant n’ont d’ailleurs pas fini le match, expulsés par les arbitres pour des gestes d’humeur et des contestations, alors qu’il restait moins d’une minute à jouer.
Deux défaites si tôt dans la saison, ça ne s’était pas produit depuis la saison 2009-2010 pour la franchise californienne. A l’époque, Stephen Curry venait de faire ses débuts en NBA, Kevin Durant entamait sa deuxième saison à Oklahoma City, et Draymond Green et Klay Thompson évoluaient toujours en championnat universitaire.
Lors de cette saison, les Warriors n’avaient remporté que 26 de leurs 82 matchs (les privant ainsi de play-off), loin de leur saison record à 73 victoires, six années plus tard.
Le Wiki du week-end
Niveau : facile
Ce joueur portugais de 20 ans enchaîne les bonnes performances et les buts superbes avec Valence. Il a sorti le grand jeu ce week-end face à Séville : deux buts et une passe décisive.
Niveau : difficile
Auteur du premier but de mon équipe dans sa victoire 4 à 0 face à Las Palmas, j’ai fait mes classes en France, avant de partir exprimer mon talent à l’étranger.